Moins de 1 % des candidatures sont acceptées. Chaque saison, Y Combinator, l’accélérateur américain, reçoit des milliers de dossiers de startups pour intégrer la prochaine promotion. Erwan Gardelle, scout pour le fonds d’investissement Entourage, et Datacrust, une startup passée par le fameux programme américain, publient une étude sur les écoles supérieures françaises qui forment des entrepreneurs ensuite acceptés chez Y Combinator. Ils ont compilé des données sur 20 ans, du batch de l’été 2005 à celui de l’hiver 2025. 

HEC Paris arrive largement en tête avec 45 entrepreneurs français acceptés à Y Combinator et diplômés de l’école de commerce. Une première position suivie par l’INSEAD avec 38 alumni. L’école Polytechnique complète le podium et est la première école d’ingénieurs dans ce classement. L’école CentraleSupélec, elle, compte 13 anciens étudiants ayant intégré l’accélérateur américain. 8 alumni sont passés par Epitech. 

Les formations universitaires françaises en bonne position

Les formations universitaires françaises sont bien représentées dans ce classement. L’Université Pierre et Marie Curie, la Sorbonne et Dauphine ont envoyé plusieurs étudiants chez Y Combinator. Deux ENS figurent également parmi les formations ayant envoyé le plus d’anciens élèves chez l’accélérateur : Ulm et Paris Saclay. 

Dans la dernière cohorte, W25, de Y Combinator, trois jeunes pousses françaises ont été retenues. Dollyglot, qui développe une solution pour cloner sa voix, fondée par Thomas Minassian, passé par l’Université Paris Cité et un master spécialisé en entrepreneuriat entre X et HEC. Son cofondateur Paul-Henri Biojout est diplômé de Centrale. Ghita Houir Alami est une ancienne de Polytechnique, elle a fondé avec ZeroEntropy avec Nicholas Pipitone, qui n'est pas passé par une formation française. Enfin, Excellence AI a été lancée par quatre fondateurs, dont deux sont passés par Polytechnique : Mattia Mauro et Alexis Bonnafont. 

L’émergence de la deeptech et notamment de l’intelligence artificielle met de plus en plus en avant les formations d’ingénieurs comme celles de l’X ou de Centrale et moins les parcours commercial ou management. Y Combinator s'apprête à lancer sa session du printemps 2025. Le programme s'étale sur 3 mois à San Francisco, et donne accès à des financements, à des sessions avec des fondateurs d'entreprises tech d'envergure mondiale comme Stripe ou Airbnb. Chaque startup est intégrée à un petit groupe et est suivie par un "general partner". Y Combinator accompagne les fondateurs dans leurs recrutements et continue de les suivre après ce programme de trois mois.