Réinventer les incontournables du petit déjeuner, comme la pâte à tartiner ou les céréales, pour en faire des produits sains. C’est le pari que se sont lancé Adrien Decastille et Camille Azoulai en 2016. Depuis, leur startup Funkie a fait du chemin. « Au départ, notre croissance était faible, on s’autofinançait. Mais en 2021, nous avons fait le choix d’accélérer », confie Adrien Decastille qui distribue des pétales de blé au cacao, des céréales fourrées au cacao ou encore de la pâte cacao noisettes à la grande distribution. Cette année-là, les deux cofondateurs ont réalisé une levée de fonds de 2 millions d’euros, pour se structurer et recruter, auprès notamment de Patrick Bruel, qu’ils ont réussi à approcher dans sa loge, avant un concert à Deauville. Le chanteur avait soutenu une publication de la marque sur les réseaux sociaux.
De 1 à 4 millions d'euros en 2 ans
Depuis, Funkie a doublé son chiffre d’affaires chaque année, passant de 1 à 2 millions d’euros entre 2022 et 2023, puis à 4 millions d’euros en 2024. Pour poursuivre son développement et construire une usine, la startup cherche à nouveau à lever 2 millions d’euros. Sélectionnée pour participer à l’émission « Qui veut être mon associé ? », dont l’épisode est diffusé ce soir, Funkie a tenté de séduire au moins un des cinq membres du jury pour réunir 300 000 euros. Et sa participation a été remarquée. « Avant même que nous fassions notre entrée sur le plateau, c’est Patrick Bruel qui s’est présenté devant le jury », raconte Adrien Decastille. Surprise générale. Mais qui n’a pas permis aux entrepreneurs de remporter les faveurs du jury...
« C’est Eric Larchevêque qui avait le plus d’expertise dans l’industrie pour nous accompagner dans notre projet. Mais il nous a dit qu’il ne connaissait pas assez le milieu agroalimentaire pour nous aider. Et les autres sont plus spécialisés dans d’autres domaines », analyse Adrien Decastille, qui a toutefois convaincu d’autres investisseurs pour le tour de table qu’il souhaite clôturer d’ici la fin d’année. « Nous avons aussi voulu laisser passer l’émission. On ne sait pas quel impact elle aura sur les ventes, ni sur la valorisation de notre startup. Et de nouveaux investisseurs pourraient s’intéresser à notre projet après la diffusion », poursuit-il.
30 millions d'euros à horizon 2028
Funkie, qui commercialise ses produits à 95 % via la grande distribution souhaite d’ailleurs développer davantage le e-commerce et espère que l’émission Qui veut être mon associé l’aidera à le faire. D'ici 2028, la startup espère décrocher 2 % de part de marché, ce qui représenterait un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros. En France, le marché des céréales et de la pâte à tartiner pèse 1,3 milliards d’euros. Pour ce faire, elle lance fréquemment de nouveaux produits. Le prochain : des boules de maïs au miel avec seulement trois ingrédients. Et pour poursuivre son développement, la startup, déjà présente dans quelques supermarchés en Belgique, espère s’étendre en Europe.