8 mois après avoir levé une série A, Omi, studio photo virtuel qui permet aux marques d’automatiser leur production de contenu et de générer, grâce à l’IA, des photos de leurs produits, dévoile son troisième modèle d’IA 3D : Omi 3. Plus performante et plus complète, cette nouvelle version, encore plus aboutie, permet à la startup fondée en 2022 d’accélérer, notamment aux États-Unis. «Nous voulons passer d’un outil de création à un outil de génération», explique Hugo Borensztein, CEO et fondateur avec son frère Paul, d’Omi. Omi 3 est donc un premier pas dans cette roadmap.
L’objectif est de développer une solution capable de «générer du contenu à l’image de la marque grâce à la 3D et complètement contrôlé : code couleur, style…», développe Hugo Borensztein. «Aujourd’hui, notre outil est connecté à Shopify, Instagram, Canva, Figma et Photoshop. On veut apprendre de la performance des contenus. Par exemple, si une photo est réalisée sur fond bleu et sur fond rose, laquelle a généré le plus de clics, le plus d’engagements, le plus d’ajouts au panier, pour extraire cette donnée et la réinjecter dans la génération d’images. Nous voulons créer une boucle vertueuse ou le contenu s’optimise pour le client sur la base de la performance.»
2 ans de travail
«Omi 3, aujourd’hui, supporte toutes les intégrations et remonte la data. Maintenant, l’enjeu est de l’extraire et de la réinjecter», conclut le cofondateur. Ce nouveau modèle permet également aux marques d’aller plus loin dans la génération de contenus pour leurs produits. D’abord, il est beaucoup plus performant : «avec la version 2.0, une photo est obtenue en 5 minutes. Là, elle s’obtient en 30 à 45 secondes. Une marque peut générer des milliers de photos beaucoup plus vite pour alimenter ses canaux, son CRM, son site e-commerce, etc.»
Ensuite, les fonctionnalités de création sont beaucoup plus poussées. Omi 3 permet désormais de générer des fonds, et d’y ajouter le produit en 3D. «On peut le placer au fond, à gauche, sur le sol, avec les ombres, la transparence, la lumière etc.» Il n’y a plus de limite dans l’intégration, Omi transforme aussi des photo en scène 3D. Le modèle est également beaucoup plus performant sur la génération 3D d’images de texture. Les fonctionnalités vidéos ont également été améliorées. «Il y a beaucoup plus de contrôle notamment sur l’animation de tous les éléments de la scène, du mouvement de caméra etc…»
Accélérer aux États-Unis
Ce modèle Omi 3.0 a nécessité 2 ans de travail pour une équipe R&D de trois personnes à temps plein. C’est aussi beaucoup d’investissements, la rentabilité n'étant pas à l'ordre du jour pour l'instant. «Nos objectifs sont la R&D, le product et le go-to-market», dévoile Hugo Borensztein. La retailtech a ouvert un bureau commercial aux Etats-Unis il y a trois mois. L’équipe américaine devrait compter 7 collaborateurs en mars. L’équipe compte aujourd’hui 60 personnes, l’objectif est d’arriver à 75. Omi compte aujourd’hui 1000 marques clientes parmi lesquelles Clarins, Nestlé ou encore les Secrets de Loly.
Pour poursuivre sa roadmap, Omi a recruté une head of sales en la personne de Sabine Fix, ex-Meta et Shopify où elle était en charge du commercial pour la zone EMEA. Si Omi ne partage pas ses chiffres, la startup revendique une croissance multipliée par 4.
