Depuis qu’elle a fondé Seedext, la startup qui dope la productivité des entreprises en leur facilitant la prise de notes, Ines Besbes enchaîne les semaines de six jours et les journées de douze heures. Alors lorsque le samedi arrive, elle « coupe ». Direction les petites rues de Montmartre pour un run, sa cuisine pour des sessions de batch cooking et sa sélection de restos où mixer recettes du monde et inspirations.
En avril prochain, cela fera trois ans qu’elle a créé Seedext, la startup qui simplifie la prise de notes grâce à son logiciel dopé à l’IA. Depuis, Inès Besbes enchaîne. Les réunions de travail, les rencontres avec les investisseurs, les interviews aussi, dans des semaines de 70 heures – « 50 pour les plus chill » - qui débutent dès le dimanche, seule journée où elle peut « avancer sur les sujets en cours et réfléchir à ceux à venir à tête reposée ».
Reste le samedi, son unique parenthèse off. « Ce jour-là, je coupe vraiment ; à commencer par toutes mes notifications professionnelles, raconte-telle. J’ai même investi dans un portable pro pour pouvoir le laisser au bureau et m’imposer une rupture ». Même si, elle le reconnaît, le temps libéré reste bien rempli.
Sas de décompression
Par le sport, d’abord, qu’elle a toujours pratiqué à haute dose et qui reste pour elle un incontournable, surtout depuis qu’elle a dû renoncer au patinage artistique l’an dernier pour cause d’agenda saturé – « Je devais me lever à 5h00 du matin deux fois par semaine pour aller à la patinoire de Boulogne… explique-t-elle ; ça devenait trop lourd ». Depuis, elle se concentre sur les footings - quasi quotidiens – qui l’emmènent dans les petites rues de Montmartre ou, plus près encore de chez elle, dans les allées du parc Monceau. Elle qui court depuis ses 17 ans « sans jamais rien préparer de particulier » aimerait bien tester un marathon ; Reste, encore une fois, la question du temps. « Pas celui de la distance à parcourir, celui de la préparation… »
De toutes façons ce que recherche Inès le week-end ce n’est ni le défi ni la performance ; « C’est juste la coupure ». « Que ce ne soit en ne faisant rien de ma journée ou, au contraire, en passant d’une activité à une autre, peu importe », reconnaît-elle. Elle n’a pas de règle et surtout, pas d’horaires. Juste des « sas de décompression » parmi lesquels se mêlent visites au musée, soirées au théâtre, séances de ciné - sa « nouvelle routine hebdomadaire » - et surtout, cuisine.
Cuisine du monde et lâcher prise…
« Des plats indiens, tunisiens, italiens…, peu importe : j’adore cuisiner pour m’aérer la tête, avoir des petits plats à emporter au bureau et recevoir… », explique celle qui, en dehors de son dessert signature – « un tiramisu très peu sucré, réputé imbattable » - maîtrise aussi bien le poulet à la crème que la Chakchouka ou les lasagnes végétariennes.
Et lorsqu’elle n’est pas aux manettes, Inès Besbes file au resto. Ceux dédiés aux brunchs ou petits-déjeuners très améliorés - le Terrass Hotel, qui propose « roof top, vue sur la tour Eiffel, et magnifique buffet avec d’incroyables cookies pralinés », Bénédict, Monsieur Bleu ou CoCo - et les autres, à l’image de ses goûts culinaires : éclectiques et inspirés. Comme les fondues chinoises de Zhangge, dans le 1er, « la viande la plus fraiche de Paris », les pizzas de Peppe, « sacrées les meilleures du monde », les restos mexicains Aca et El Nopal, où l’on mange debout ou, l’été, en mode take away, direction le parc de Valmy, à deux pas, ou les rives du canal Saint Martin. Et pour les occasions spéciales, on la trouve chez Girafe, place du Troca, ou Perception, « deux adresses un peu chères mais magnifiques ». De celles qui font du bien. Tout comme le fait de relire chaque année Letting go de David Hawkins, « un livre qui parle des émotions et de notre capacité à les appréhender pour prendre le recul nécessaire », explique-t-elle. Un livre qui l’aide « à gérer le stress, l’envie, la motivation ». Les fondamentaux de son quotidien d’entrepreneure en somme.
Lieux cités :
- Terrass Hotel ; 12-14 Rue Joseph de Maistre ; 18e
- Benedict ; 19 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie ; 4e
- Monsieur Bleu ; 20 avenue de New-York ; 16e
- CoCo ; 1 place Jacques Rouché ; 9e
- Fondue Zhangge ; 43 Bd de Sébastopol, 1er
- Peppe Pizzeria. 61 rue des Martyrs ; 9e
- Aca ; 48bd de Clichy, 18e
- El Nopal ; 3 rue Eugène Varlin, 10e
- Girafe ; 1 place du Trocadéro, 16e
- Perception ; 53 rue Blanche, 9e