Avec 18 sites dans l’Hexagone, Le Fourgon, leader français de la consigne en verre pour réemploi, est disponible dans 2 500 villes dont une vingtaine de métropoles. Elle propose aux consommateurs et grand public de leur livrer leurs produits alimentaires, type bouteilles de lait, de jus, d'eau ou de vin, dans des contenants en verre. La startup récupère ensuite ces contenants lors de la prochaine commande, les trie et les nettoie dans ses entrepôts pour qu'ils soient remis sur le marché.

Elle lève 8,2 millions d’euros, au total. Plus précisément, elle se finance à hauteur de 5,7 millions auprès de ses principaux investisseurs que sont que ID4 Ventures, Teampact Ventures, La Poste Ventures, Bred, Noshaq et Future Positive Capital, et de 2,5 millions d’euros, collectés auprès de 1590 particuliers via la plateforme d’investissement participatif Lita.

Avec ce nouveau financement, l'entreprise fondée en 2021 à Lille souhaite étendre sa zone de chalandise à une dizaine de villes adjacentes à ses entrepôts. « D’ici cinq ans, nous aimerions toucher 50 % des Français, contre 20 % en 2025 » précise Charles Christory, fondateur et CEO de Le Fourgon.

Alors qu’en France, 36 millions de bouteilles plastiques sont achetées chaque jour, Le Fourgon, service de livraison à domicile de produits consignés, se félicite d’avoir trié 1,25 millions de bouteilles et bocaux au cours du mois écoulé. Mais plutôt que de multiplier le nombre d’entrepôts logistiques ou de stockage pour se développer, la startup souhaite convertir plus largement. « Nous avons besoin de toucher de nouveaux clients, les encourager à tester pour changer leurs habitudes. Pour y parvenir, nous devons proposer plus de produits. » Actuellement, 65 000 clients participent au mouvement en divisant quotidiennement leur poubelle par 3 grâce à des contenants lavés et réemployés jusqu’à 40 fois.

Répondre aux attentes

La levée a donc également l’objectif d’élargir la gamme de produits de la jeune pousse. Après avoir commencé avec les boissons, Le Fourgon a développé les produits d’épicerie jusqu’à compter désormais environ 1 000 références par entrepôt. « On veut élargir en trouvant des producteurs capables de mettre leur produit dans nos bocaux. » La startup souhaite enrichir son offre avec des produits d’épicerie comme de la pâte à tartiner mais aussi des produits d’hygiène corporelle tels que la crème solaire ou encore des articles d’hygiène de la maison. « Il nous manque 500 ou 600 références. On aimerait aller vers le frais à plus long terme mais c’est une étape plus complexe. Maintenir la chaine du froid, c’est un autre défi. »

L’enveloppe de 8,2 millions d’euros doit également permettre au Fourgon « de se donner du temps pour atteindre la pleine rentabilité. » La startup se félicite d’avoir déjà atteint la rentabilité de ses entrepôts et entend l’étendre aux services supports. « Nous avons fait le choix d’internaliser le métier de chauffeur – livreur. Nous mettons l’accent sur l’emploi et tentons d’amener de la considération à cette profession. » Pour grandir encore, Le Fourgon ambitionne de développer son offre B2B, 12% de ses activités actuelles.