Fin des vélos Angell, acte 2. Après avoir annoncé la semaine dernière, sur les réseaux sociaux qu'Angell, sa marque de vélos électriques connectés, allait se déclarer en cessation de paiements, Marc Simoncini, son fondateur, affirme qu'il va assigner son partenaire industriel, le géant français du petit électroménager Seb, ainsi que le bureau d'étude KickMaker.

Le groupe Seb, actionnaire par ailleurs de l'entreprise, assemblait les pièces des vélos dans son usine d'Is-sur-Tille (Côte-d'Or), à 25 km de Dijon, tandis que le bureau d'étude KickMaker définissait les processus de fabrication.

En agissant ainsi, l'entrepreneur affirme dans un message sur Linkedin, qu'il souhaite que "toute la lumière soit faite et que les responsabilités de chacun soient établies".

Pour rappel, en novembre dernier, plusieurs clients d'Angell avait signalé à l'entreprise la rupture du cadre de leurs vélos de première génération, susceptibles d'entrainer des chutes et des accidents. La société avait alors choisi, par sécurité, de rappeler 5000 vélos. Et de se retourner vers ses deux partenaires techniques.

La réponse du Groupe Seb

Cependant, et selon un mail envoyé par Angell à ses clients, les discussions avec Seb et KickMaker n'auraient pas abouti. Ces deux derniers n'auraient "manifesté aucune volonté permettant de mettre en oeuvre un plan d'action" . Faute d'accord, et face à un remboursement vis-à-vis de ses clients de l'ordre de 13 millions, montant hors de portée financière pour l'entreprise, Angell a dû être obligée d'annoncer la fin prochaine de son activité.

Pour sa part, le groupe Seb réfute ces allégations. Il garantit qu'il a "pleinement respecté ses obligations d'assemblage conformément au contrat et aux instructions communiquées par Zébra", la maison-mère. d'Angell. Il indique que "par ailleurs, le groupe Seb a déjà apporté un soutien important à la société Zebra au cours des cinq dernières années, notamment en entrant à son capital et en finançant ses stocks", selon des propos rapportés par l'AFP.