Depuis sa création en 2019, OSS Ventures s'impose comme un acteur majeur de l’industrie 4.0 en France. Fondé par Renan Devillieres, aux côtés de Michaël Valentin et Charles Bouygues, ce startup studio a pour mission de réconcilier deux mondes longtemps éloignés : ceux de la tech et de l’industrie. « Il y avait une sorte de schizophrénie dans l’industrie. D’un côté, on utilisait des machines avec des technologies hardware très avancées. De l’autre, l’informatique était restée bloquée dans les années 70 », partage Renan Devillieres, CEO et cofondateur.

Un modèle bien rodé au service de l’industrie

OSS revendique un positionnement unique. « Un studio est avant tout une infrastructure qui offre des assets répétables. C’est un modèle grâce auquel les entrepreneurs bénéficient de ressources technologiques et d’un réseau qui accélèrent leur lancement et leur accès au marché », soutient Renan Devillieres. En l’occurrence, OSS fournit un accès à un réseau d’usines, une base de code technologique pré-certifiée pour l’industrie et un accompagnement complet en go-to-market.

Chaque semaine, l’équipe d’OSS Ventures visite plusieurs usines, pour identifier les besoins du terrain. Quand plusieurs usines partagent une même problématique et que la solution n’existe pas, OSS Ventures recrute des fondateurs, et co-crée une startup avec eux en l’échange de 25% du capital de départ. « Nous avons plus 500 candidatures par an pour les postes de cofondateurs. Nous lançons quatre startups par an et en recrutons donc une dizaine. On cherche avant tout un savoir-faire technologique et une capacité à passer à l’échelle. Plus de 60 % des fondateurs ont déjà monté une entreprise », détaille Renan Devillieres.

Des solutions concrètes pour des problématiques industrielles

Avec la montée des défis climatiques et énergétiques, OSS Ventures a élargi sa thèse d’investissement pour inclure des solutions axées sur la durabilité. « L’industrie traverse une période difficile, notamment avec la hausse des coûts énergétiques. Nos solutions doivent être à la fois vertes et contre-cycliques pour répondre aux besoins urgents des industriels », conclut Renan Devillieres.

OSS Ventures a récemment franchi des étapes majeures. Son portefeuille compte désormais 18 startups, générant un ARR (chiffre d’affaires récurrent annuel) combiné de 32 millions d’euros, dont une première entreprise dépassant les 10 millions d’euros d’ARR. Parmi les récents succès du studio, WasteX, une solution de valorisation des déchets industriels, ou encore Kraaft, un « WhatsApp » pour le secteur de la construction. 

« Environ 75 % de nos startups atteignent 500 000 euros d’ARR dès leur première année. Avec cette traction, elles ont facilement accès au capital, et à date, dans la moitié des cas, elles franchissent les 10 millions d’ARR et atteignent la rentabilité en cinq ans ou moins », précise Renan Devillieres.

Un modèle financier hybride

OSS Ventures a donc fait le choix d’un modèle financier hybride, combinant un startup studio et un fonds d’investissement. Ce fonds permet de réinvestir dans les entreprises créées et de diversifier les investissements vers des startups externes. « Cela nous offre une flexibilité unique : nous créons des startups tout en renforçant notre capacité à soutenir leur croissance dans la durée », explique Renan Devillieres. Outre les plus-values générées à la cession des startups, les frais rémunérant la gestion du fonds couvrent les coûts d’opération du studio, assurant ainsi sa pérennité.