Ne lui dites surtout pas qu’il vient concurrencer Swile, Betterway ou Edenred. C’est vrai, mais en partie seulement. « Notre offre est bien plus large que ça, résume Christophe Doré. Oui, nous allons sur le terrain d’Edenred avec la brique tickets-resto, ou sur celui de Betterway avec la brique mobilité, mais la promesse de Mūcho, c’est de rassembler tous les avantages sociaux des salariés en un seul lieu et de rendre cette offre personnalisable par chacun. »
« Un système qui déçoit souvent »
Un guichet unique, donc, pour les avantages prépayés, la mutuelle, l’épargne salariale ou encore la prévoyance… Et un pilotage sur-mesure par chaque collaborateur : « Le problème actuellement, souligne Christophe Doré, c’est qu’on donne tout à tout le monde, ou rien à personne - et cela crée forcément des déceptions. Si vous avez 22 ans, vous pouvez être heureux de recevoir une carte-cadeau de 50 euros à Noël, mais si vous en avez 50 vous allez sans doute préférer que ce budget soit affecté au remboursement de vos lunettes. De la même manière, un couple avec de jeunes enfants n’aura pas les mêmes besoins qu’un salarié-aidant ou qu’un collaborateur proche de la retraite. Et si vous êtes aux commandes d’une entreprise de BTP, vos équipes n’ont pas forcément besoin d’une offre adressée aux jeunes mères, qui fait partie de votre pack actuel. »
La solution ? Une plateforme sur laquelle les salariés reçoivent tous le même montant, mensualisé, et le transforment à leur guise : il est possible de convertir une aide au sport en bon d’achat à la Fnac. « Dans la mesure où on ne se rémunère pas sur le réseau, notre carte Mūcho est valable partout, aussi bien à Vesoul qu’à la Fnac de Châtelet », ajoute Christophe Doré.
ETI et PME en première ligne
Du côté de l’employeur, le système permet « d’optimiser et de valoriser ses investissements » : « Le DRH fait, sans effort, le cadeau de la personnalisation à ses équipes. Le salarié a une seule carte à glisser dans son portefeuille et l’employeur gagne beaucoup de temps car il n’a plus à basculer d’un back-office à un autre, à penser tel jour aux chèques-resto et tel jour aux cartes de transport… »
En s’appuyant sur la position dominante de BNP Paribas auprès des entreprises, Mūcho vise les ETI, PME en première intention. La startup valorise « la culture du service » et rappelle deux chiffres intéressants. D’abord, 75%(1) des salariés français déclarent que leurs avantages sociaux ne répondent pas directement à leurs besoins et ne s’adaptent pas à leurs préférences. Ensuite, « les avantages sociaux peuvent représenter jusqu’à 6000€ par an de pouvoir d’achat supplémentaire pour l’employé, exonérés à 100% pour l’employeur. Un investissement qui reste largement sous-coté. »
(1) Alight, rapport 2023 sur : “Les avantages sociaux dans un monde en mutation : quelles priorités pour vos salariés ?” https://culture-rh.com/avantages-sociaux-attentes-2023/