« Sur le continent africain, les enjeux liés au dérèglement climatique s’imposent. » Pour y répondre, l'antenne internationale de l'école est devenue « le pôle innovation référent sur les enjeux de transition du continent africain » et a commencé à essaimer des antennes à l’international. Afin de créer des ponts entre l’Europe et l’Afrique, l’UM6P s’est implantée à Paris, en janvier dernier, au sein de l’ancien siège social d’OCP, le géant industriel marocain des phosphates.
« Notre université travaille surtout les sujets liés à l’agriculture, aux énergies vertes, au digital et à la santé pour adresser les enjeux de transition du continent africain », souligne Max Lesaffre, responsable du pôle entrepreneuriat et venturing deeptech de l’UM6P France. Au Maroc, deux campus accueillent - au-delà des 7.000 étudiants - des outils industriels, des laboratoires et des plateformes d’expérimentation « pour tester en situation réelle des projets agricoles dans des fermes expérimentales par exemple. »
5 à 10 startups apportant des solutions aux enjeux hydriques
Et pour répondre aux défis du continent le plus rapidement possible, l’Université a fait le choix de se rapprocher des startups européennes. « Le but est de connecter notre écosystème à d’autres, au niveau international, pour accélérer les partenariats », poursuit Max Lesaffre.
Pour ce faire, l’UM6P France lance donc un pôle deeptech ainsi qu’un premier programme dédié aux startups deeptech. Le premier appel à candidatures devrait permettre de recruter 5 à 10 startups qui apportent des solutions aux enjeux hydriques. « Nous nous concentrons pour le moment sur les startups de la watertech car c’est un des enjeux les plus importants et les plus urgents à adresser pour le continent africain car la ressource se raréfie. » Les procédés d’extraction d’eau à partir d’air, de purification d’eau saumâtre, de désalinisation, de détection des fuites ou d’optimisation pour les usages agricoles sont ainsi ciblés.
Générer des opportunités business
« Nous accompagnerons une cohorte resserrée de startups afin de proposer un soutien personnalisé pendant cinq mois, sans frais, ni prise de participation au sein des startups. L’objectif est de générer des opportunités business et de partenariats technologiques et industriels », détaille Max Lesaffre. Toutefois, le programme se veut être « un starter. » « Les partenariats pourront bien sûr être noués après le programme d'accompagnement.»
Dès l’année prochaine, plusieurs cohortes de startups, sur des thématiques distinctes, devraient être accueillies au sein de l’UMP6 France.