En février dernier, Hello Syndic et Flatlooker fusionnaient pour devenir Manda. Leur objectif : être plus fort ensemble, sur un marché immobilier en crise, tout en étoffant leur panel de services immobiliers. Depuis, le groupe qui concentre quatre métiers - syndicat de copropriété, gestion locative, transaction et conciergerie immobilière – a entamé une stratégie de croissance externe.
« Notre ambition est de devenir le « one-stop shop » de l’immobilier, c'est à dire un guichet unique sur le marché, précise Mikael Asseraf, cofondateur de la société. Le tout via un prisme tech important. « Nous digitalisons et automatisons tout ce qui peut l’être et nous nous appuyons sur le développement d’IA pour améliorer la comptabilité, la gestion ou la réponse aux demandes des clients... »
« Les syndic de copropriété souffrent d’un fort taux d’insatisfaction »
La société, financée par Naxicap Partners qui a apporté 43 millions d’euros au projet, a déjà réalisé cinq acquisitions depuis février dernier. « Nous poursuivons notre croissance organique en développant notre portefeuille client via le marketing digital mais, pour aller plus vite, nous rachetons des sociétés qui font de l’immobilier de manière plus traditionnelle, afin d’avoir accès à de nouvelles bases de données clients », souligne Mikael Asseraf, qui précise que son outil « opérationnel et tech n’a de sens que si Manda gagne en volume. »
Pour poursuivre son développement rapide sur le marché français, Manda annonce l’acquisition de quatre nouvelles sociétés d’ici début 2025, qui n’ont pas finalisé leur transition numérique pour améliorer leur expérience clients. « Les syndic de copropriété souffrent d’un fort taux d’insatisfaction. Historiquement, ce sont des acteurs mal équipés, qui ont du mal à répondre aux demandes de leurs clients. » Dans ce contexte, Manda veut « digitaliser le secteur à marche forcée. » « C’est un milieu qui n’a pas complètement vécu sa digitalisation car ses métiers ont peu évolué et sont très soumis aux réglementations », précise le cofondateur.
Une quinzaine de rachats en 2025
Manda, qui emploie 200 salariés, devrait accueillir une cinquantaine de salariés supplémentaires d’ici la fin de l’année via trois de ses nouvelles acquisitions. Pour l’année 2025, le groupe prévoit déjà « une quinzaine de rachats. » « Nous sommes actuellement le 15ème acteur de l’immobilier français, nous serons neuvième en fin d’année grâce à nos nouvelles entités et nous espérons atteindre le top 5 d’ici quatre ans », précise Mikael Asseraf.