Grâce à l’« umisation », « un procédé permettant de produire à grande échelle des filets végétaux se substituant à la viande et au poisson », la startup Umiami est parvenue à séduire les grands noms de l’industrie agroalimentaire. Et depuis le développement de son blanc de poulet végétal en 2020, la société a fait du chemin. « Nous sommes passés à l’échelle pilote en 2021, puis avons fait l’acquisition de l’ancienne usine Knorr en Alsace en 2022 avant de se doter d'une ligne à grande échelle capable, de produire 7500 tonnes par an, en 2023 », détaille Tristan Maurel, le cofondateur, qui emploie aujourd’hui 130 salariés.

120 millions d’euros réunis

Dans le même temps, la startup a réalisé une première levée de fonds de 2 millions d’euros en 2021, puis une série A de 25 millions d’euros, avant de lever 32,5 millions en 2023. « Au total, si on cumule les subventions, la dette et l’equity, nous avons réuni 120 millions d’euros depuis notre création », précise Tristan Maurel.

Pour poursuivre son développement, la société vient de faire le choix de changer de nom pour s’appeler Swap. L’objectif : être reconnu par les consommateurs. L’entreprise, qui travaille principalement avec les industriels de l’agroalimentaire, collabore également avec les restaurateurs. « Nous avons réalisé qu’il fallait que nos produits soient mieux identifiés », précise le dirigeant, qui veut ainsi faire du « co-branding » avec les industriels de l’agroalimentaire mais également identifier ses produits sur les menus de ses partenaires restaurateurs.

20 % de son chiffre d’affaires aux US

Il y a quatre mois, Swap s’est implantée sur le marché américain et réalise déjà 20 % de son chiffre d’affaires outre-atlantique. « Là-bas, il n’y a pas d’alternative aux filets de poulets. On souhaite que dès maintenant, notre marque soit identifiée par les consommateurs », souligne Tristan Maurel qui travaille essentiellement dans la région de Chicago avec une dizaine de restaurants pour le moment.