Créée en 2022 par Jean-Louis Quéguiner et Jonathan Soto, Gladia propose des solutions de transcription et d’intelligence audio en temps réel basées sur l’IA. Sa première API, lancée en juin 2023, a rapidement gagné en traction sur le marché des entreprises, en particulier avec les enregistreurs de réunion et les assistants de prise de notes.
Après un tour d’amorçage de 4 millions d’euros en juin 2022, Gladia annonce aujourd’hui une levée de fonds de 14,7 millions d’euros. Le tour de table a été mené par XAnge, aux côtés de Illuminate Financial, XTX Ventures, Athletico Ventures, Gaingels, Mana Ventures, Motier Ventures, Roosh Ventures et Soma Capital. Avec ces fonds, Gladia ambitionne d’intensifier ses efforts de R&D et prévoit de commercialiser prochainement une boîte à outils IA tout-en-un pour l’audio. La startup ambitionne également d’élargir son offre de produits avec des modèles supplémentaires à la carte.
Gladia, l’alternative européenne multilingue
« La configuration du tour de table ressemble à notre situation : nous sommes d’origine française et nous cherchons à nous étendre en Amérique du Nord », commente Jean-Louis Quéguiner, CEO et cofondateur de Gladia. « Nous avons donc des VC anglais, américains et des français habitués à faire la transition entre les deux continents », poursuit-il, mettant notamment en avant l’exemple de l’accompagnement de 360Learning par XAnge.
Plus de la moitié des clients de Gladia sont déjà aux États-Unis. La startup sert aujourd’hui plus de 70 000 utilisateurs et 600 entreprises. « En ce moment, nous avons entre 8 000 à 10 000 nouveaux utilisateurs par mois. Dans les 12 à 24 prochains mois, nous aimerions doubler le nombre d’utilisateurs et augmenter le panier moyen », partage Jean-Louis Quéguiner.
La startup ne communique pas sur ses revenus, mettant en cause un environnement hautement concurrentiel. « Comme pour tout marché IA, la concurrence vient principalement des États-Unis. Mais nous avons un avantage intrinsèquement lié à notre origine européenne », avance Jean-Louis Quéguiner. La plupart des modèles de reconnaissance vocale actuels sont en effet principalement entraînés sur des données audio en anglais, posant de problèmes pour les traductions multilingues et la reconnaissance des accents.
Gladia s’est donc lancé le défi d’être le premier outil multilingue en temps réel prenant en charge plus de 100 langues. Son nouveau moteur est même capable d’extraire des informations d'un appel, comme le sentiment de l’interlocuteur, les informations clés et le résumé de la conversation, en temps réel. « Il faut moins d'une seconde pour générer à la fois la transcription et les informations d'un appel ou d'une réunion avec ce nouvel outil », commente Jean-Louis Quéguiner.