C’est la première étape de la stratégie IA de la première licorne française. Après plusieurs mois de tests concluants auprès de plus de 350 soignants, Doctolib vient de dévoiler son « assistant de consultation », soit sa première solution 100% IA. Celui-ci est intégré au logiciel classique de la startup et vise à simplifier toute la prise de note du médecin pendant la consultation. 

Concrètement, ce nouvel assistant, avec l’accord du patient, permet au médecin de retranscrire automatiquement tous les échanges oraux lors de la consultation médicale. Pour cela, le nouvel outil se sert du micro de l’ordinateur pour écouter la discussion. Puis en réalise une synthèse écrite, sous l'œil vigilant du soignant qui s’assure de la fidélité des propos. Ce document généré par l’IA vient ensuite alimenter automatiquement le dossier du patient dans le logiciel du soignant. 

« Ce nouvel outil proposé aux médecins doit leur permettre, non seulement de leur faire gagner du temps, mais surtout de les aider à regagner en qualité d’échange et de soins avec leurs patients.  lls pourront mieux les écouter, plus les observer et seront donc plus attentifs à eux pendant la consultation », précise Jean-Urbain Hubau, Directeur général France de Doctolib. L’entreprise promet que cet outil doit ainsi les servir à réduire leur charge de travail liée à la prise de note et à la crainte de manquer des informations essentielles.

 

D’autres assistants basés sur l’IA à venir 

Ce premier assistant s’adresse d’abord aux médecins généralistes et aux pédiatres, qui pourront s'offrir la solution pour la somme de 79 euros par mois. Il visera ensuite tous les spécialistes et paramédicaux. 

Après ce premier déploiement effectif, Doctolib compte en lancer deux autres du même type l’année prochaine. Un produit pour « structurer la donnée », c'est-à-dire permettre de retranscrire en mots clés la consultation afin d’encore mieux traiter les données médicales et sensibles du patient. Doctolib se veut d’ailleurs rassurant sur l’utilisation des données de ses nouveaux assistants. « La consultation n’est ni enregistrée, ni stockée », fait remarquer Jean-Urbain Hubau. 

L’autre pour fluidifier la prise de rendez-vous avec les patients. En clair, une intelligence artificielle pourra dialoguer par téléphone avec le patient pour une prise de rendez-vous rapide. 

Doctolib travaille depuis plus d’un an à la création de ces nouvelles solutions d’intelligence artificielle. L’entreprise a mobilisé une centaine de collaborateurs, à l’intérieur d’une cellule dédiée à l’intelligence artificielle. Et se veut confiante sur l’accueil de ces assistants par les soignants, grâce à une prise en main « intuitive », selon son directeur général. Une manière donc, en cas de succès, de générer plus de revenus et d’atteindre son objectif de rentabilité dès 2025.