Qovoltis, fondée en 2019, dispose déjà d’un réseau de 1 800 bornes de recharge pour véhicules électriques installées. En levant 45 millions d’euros, la startup souhaite développer ses infrastructures qu’elle garde en propriété, offrant une commodité d’utilisation à ses partenaires. « Nous ambitionnons de commercialiser 10 000 bornes d’ici 2026 dont 3 000 nouvelles que nous exploiterons tant chez des hôteliers qu’auprès de foncières d’immobilier de production de bureaux », précise Ehsan Emami, fondateur et président de Qovoltis.
La jeune pousse prévoit de produire 1 000 bornes par mois d’ici trois ans. En parallèle, Qovoltis poursuivra la R&D de la deuxième génération de sa solution. « Nous avons déjà quelques évolutions en tête mais ça reste confidentiel » sourit le dirigeant avant de compléter : « Nous financerons également la R&D par la commercialisation des bornes en B to B ou B to B to C. » Pour répondre à ce double objectif, Qovoltis, qui compte 70 salariés, prévoit de recruter une vingtaine de personnes sur trois ans. « L’équipe actuelle, bien structurée, peut absorber l’essentiel de la croissance. »
Qovoltis cherche à se démarquer
Pour cette levée, Qovoltis s’est appuyée sur ses investisseurs historiques, Andera Partners et Pâris Mouratoglou auxquels s’est ajouté Epopée Gestion. « Ce fonds est spécialisé dans le financement d’infrastructures. C’est un volet que tous les fonds n’ont pas. » Cette enveloppe de 45 millions d’euros devrait également contribuer à ouvrir les portes du marché européen à la startup.
Pour conquérir le marché français et l’international en se distinguant, Qovoltis mise sur sa technologie, première borne certifiée Origine France Garantie. « Nous avons optimisé la gestion de la puissance de recharge en fonction du tarif d’achat pour recharger dans les créneaux les plus intéressants. Notre système prend aussi en compte le besoin en énergie d’un client et son heure de départ avec une recharge complète. Nous nous différencions par cette finesse du programme de recharge. » Pour arriver à ce résultat, la startup a mis au point des calculs algorithmiques par intelligence artificielle.
Qovoltis maximise la recharge pendant les heures les moins chères. « On participe ainsi à l’équilibrage du réseau car la recharge se fait aux phases d’abondance d’électricité. » Ehsan Emami compte également marquer sa différence par son principe de recharge bidirectionnelle. Les véhicules branchés à la borne pourront réinjectés de l’électricité dans le réseau aux heures de pointe afin de réduire le besoin en énergie. « La borne pourra alimenter les besoins du foyer et ainsi éviter le rejet d’une tonne de CO2 par an et par foyer. »