Créé en 2014, Stim est un startup studio spécialisé dans les innovations de rupture visant à résoudre des problèmes complexes, notamment ceux liés à la transition environnementale. « Les sociétés avec lesquelles nous travaillons, sont des sociétés qui ne pourront pas atteindre leurs objectifs en termes d’impact environnemental si elles ne changent pas leur modèle », précise Frédéric Arnoux, co-fondateur et CEO.
Stim compte aujourd’hui une vingtaine de personnes avec des profils majoritairement issus du monde scientifique et des entrepreneurs. Au total, le studio a accompagné une centaine de projets pour le compte de grandes entreprises.
Les débuts de Stim : innover au cœur des grandes entreprises
Frédéric Arnoux a démarré sa carrière en tant que chercheur à l'école des Mines de Paris. « J'étais chercheur dans un laboratoire spécialisé sur les ruptures dans les grands groupes. En parallèle, je faisais une thèse dans une entreprise du groupe Safran, spécialisée dans les moteurs d'avion, où l’objectif était de réinventer les moteurs d'hélicoptère », raconte-t-il.
Avec son équipe, ils réussissent à diminuer de moitié la consommation sur des moteurs d'hélicoptères avec des systèmes hybrides. Convaincu de la puissance de la méthode utilisée, précisément la méthode CK pour “Concept et Knowledge”, il décide de monter une structure pour la répliquer sur différents projets.
En 2014, avec Benjamin Duban, ils lancent donc Stim et vont frapper à la porte des grands groupes pour proposer leur méthode. Le studio commence avec cette activité, qu’ils nomment “re-invent”. Parmi les projets accompagnés, on retrouve les métros du futur avec la RATP, des systèmes de localisation pour voitures autonomes, des systèmes bancaires nouveaux, etc.
Stim a par exemple réinventé, avec Veralia, la bouteille de verre pour faire des bouteilles qui émettent plusieurs dizaines de pourcents de CO2 en moins à la fabrication. « Notre différence par rapport à d'autres startups studios qui sont plus dans le digital, c'est que nous ne nous attaquons pas à des sujets adjacents au business, mais vraiment au cœur du business », commente Frédéric Arnoux.
Créer les organisations qui permettent aux innovations d’exister
Après quelque temps, les associés identifiant un problème. « Une fois que le projet avait été mené à bien, il n’était, la plupart du temps, pas sorti par les entreprises, qui ne savaient pas faire », explique Frédéric Arnoux. Partant de ce constat, ils créent une nouvelle activité, “Stim Entrepreneur” qui vise à créer l’organisation qui permettra aux projets de voir le jour. « Souvent, nous travaillons avec des boîtes techniques dotées de véritables experts, mais qui ne savent pas créer de business. Nous leur apprenons donc à tester et à créer un business grâce à ce qu'on appelle l'action à hyperfréquence », explique Frédéric Arnoux.
Stim dote les équipes en charge des compétences entrepreneuriales nécessaires : savoir vendre, savoir parler de finances, savoir comprendre un produit et la technique, savoir comprendre le marketing. « Le plus important est de savoir vendre, non pas pour vendre, mais pour apprendre », partage Frédéric Arnoux. « Dans des temps très court, il faut acquérir le plus de connaissances possibles pour aller voir le board de la boîte et décider ou non de lancer le projet et de monter l’organisation », poursuit-il.
Contrairement à la plupart des studios, Stim ne crée pas systématiquement de structure juridique indépendante pour les projets. Le studio fonctionne sur un modèle ou la valeur créée est repartagée. « Nous fixons des objectifs financiers, en général d’EBITDA. L’EBITDA généré est repartagé directement ou indirectement, dépendamment de si le projet est valorisé ou non », partage Frédéric Arnoux. « Nous sommes donc payés comme une société de services classique, mais nous sommes aussi intéressés financièrement à la réussite du projet », indique-t-il.