Ce n'est une surprise pour personne. Les acteurs de la tech française ont besoin d'être rassurés, et de poursuivre les actions portées par les derniers ministres ou secrétaires d'Etat chargés du Numérique. Cette période semble cruciale d'autant plus que les candidats au poste de directeur de la Mission French Tech démarrent leurs premiers entretiens : selon nos informations, une douzaine de candidats aurait été convoquée à partir du 11 septembre 2024.

Les défis sont nombreux et enthousiasmants dans le petit monde de la tech française. Ces 10 dernières années, la tech française a énormément parié sur l'émergence de startups software. Le plan France 2030 et la question de la réindustrialisation du territoire créent une nouvelle génération de startups dites industrielles. Loin des rendements rapides de leurs petites sœurs logicielles, les startups industrielles invitent les investisseurs et les entrepreneurs à poser une vision long terme. Des cycles de développement plus longs, des multiples d'investissement plus difficilement réalisables, et une génération d'entrepreneurs et d'investisseurs à former.

Et pour ce nouveau paradigme, la French Tech, organe qui incarne et adresse les enjeux des futures grandes transformations comme la souveraineté et la compétitivité des entreprises à l'international, doit jouer sur plusieurs tableaux : la question territoriale avec toujours plus de développement économique dans les territoires, un soutien infaillible du monde de l'investissement (avec un mariage habile entre financement du risque et de l'infrastructure), et une compétitivité reconnue sur l'échiquier international.

Pour porter ces questions et engager les moyens nécessaires face aux défis d'innovations écologiques notamment, la tech française attend que ces questions soient incarnées par un portefeuille ministériel. Alors que la French Tech vient de fêter ses 10 ans et de faire son bilan, un seul et unique nom est évoqué lorsque notre rédaction vient poser la question de qui pourrait être le prochain ministre du Numérique : celui de Paul Midy.

Identifié, ce député du groupe Ensemble pour la République, proche de l'écosystème tant par son passage au sein de la direction de Frichti que de son action en faveur du financement des startups par la mobilisation de l'épargne des Français, semble être le candidat idéal. « Je ne vois pas qui d'autre pourrait assurer la continuité de tous les dossiers ouverts, Paul Midy est la personnalité politique qui connaît le mieux nos enjeux », confie anonymement à Maddyness, une source proche du député. Plus qu'un secrétaire d'Etat, l'écosystème semble attendre et mériter un ministère.

Même tonalité du côté d'un représentant d'une association industrielle : « tout l'écosystème connaît Paul Midy, il s'est présenté à toutes les communautés et territoires impliqués dans les questions du numérique. La Mission Midy a eu un écho très favorable et beaucoup d'entrepreneurs et investisseurs ont salué la démarche ». À chaque remaniement, le nom d'Eric Bothorel, député du groupe Ensemble pour la République, était aussi en haut de la liste des favoris. Pour cette fois-ci, le consensus semble être tout trouvé, du côté de l'Essonne.