À la tête d’Acme Paris, Aurore Abecassis, CEO et fondatrice, imagine son monde rêvé dans des événements immersifs en réel et en virtuel. Après un passage par le monde du conseil, Aurore lance Acmé Paris, son agence d’événementiel en 2020. Organiser des événements en pleine crise de la Covid ? Avec Acmé Paris, c’est possible puisque l’agence décide de se lancer dans le virtuel haut de gamme. 

Diplômée d’HEC et de l’École du Louvre, Aurore Abecassis cultive son réseau et son œil pour proposer les meilleures expériences aux marques de luxe. Parmi les clients d’Acmé, la marque Ami, Tag Heuer, Polène, Fred ou Chanel. Aujourd’hui, elle nous livre ses meilleures adresses et ses sources d’inspirations. 

Où aller dîner ? 

J’aimerais mentionner trois restaurants qui sont importants pour moi, chacun unique en son genre. Avant de fonder Acmé, j’hésitais à ouvrir des restaurants, étant très inspirée par le modèle de Paris Society. Finalement, ce projet n’a pas abouti, et Laurent de Gourcuff l’a concrétisé en ouvrant Gigi. Gigi est un clin d’œil à ma fille Gisèle, et c’est un peu comme “mon” restaurant ! L’ambiance y est toujours formidable, et je ne peux que le recommander.

Une autre recommandation serait Les Arlots, que je considère un peu comme “ma cantine” car située dans mon quartier. Malheureusement pour moi, il a été élu meilleur bistrot de Paris par l'émission Très Très Bon, ce qui rend la réservation d'une table plus difficile désormais. C’est le bistrot français par excellence.

Toujours dans la gastronomie française, j’ai un vrai coup de cœur pour La Petite Chaise. C’est le plus vieux restaurant de Paris, qui vient tout juste d'être redesigné par l'équipe de Johanna Amatoury, et j’adore le résultat. Le lieu est sublime tout en restant convivial. Ce qui m’a vraiment séduite, c’est leur capacité à mêler tradition et modernité. Ils proposent des classiques de la bistronomie française avec une touche contemporaine.

J’aime également les concepts plus événementiels, où l’on ne va pas au restaurant uniquement pour manger, mais pour vivre une expérience supérieure. J’ai suivi de très près l’évolution de We are ona. Ils rassemblent les gens par le sublime lors de leurs dîners éphémères. C’est un modèle en matière de design de réception.

Un autre concept plus émergent est Timeleft, (lancé par Maxime Barbier, à l'origine de Minute Buzz, ndlr). Ils rassemblent des invités ayant des intérêts communs, à la manière de Tinder, dans les grandes capitales européennes. C’est une idée qui retient mon attention et dont je suis curieuse de voir l’évolution.

Où aller prendre un café ?

J'adore m'installer dans un coffee shop, un endroit où le temps semble s'arrêter. C'est là que tout a commencé pour Acmé. Je m'asseyais dans le café en bas de chez moi pour travailler et trouver l'inspiration. C'est un espace où tu peux être dans ta bulle tout en étant inspiré par le va-et-vient des gens, qu'ils soient habitués ou juste de passage. Des personnes inspirantes, qui ajoutent quelque chose de spécial à l'ambiance.

J’ai récemment découvert le nouveau coffee shop Maurice Sfez Café dans le Marais et j’ai adoré. C’est un endroit frais avec des inspirations d'ailleurs. Ce qui m’a vraiment séduite, c’est leur concept unique : les cafés sont servis dans des canettes scellées devant tes yeux ! J'ai trouvé cette idée innovante et amusante. Le café y est également délicieux, ce qui en fait un lieu que je recommande vivement pour une pause unique en son genre.

Où s'échapper, partir en vacances ou en weekend ?

Pour une escapade de weekend, je vous conseille vivement l'Abbaye des Vaux de Cernay, un endroit que j'ai découvert récemment et qui m'a véritablement enchanté. C'est un lieu plein de charme, parfait pour se ressourcer. Si vous avez envie d'explorer d'autres endroits, je vous recommande également La Grenouillère, un lieu unique, ou encore le Relais de Chambord, un endroit incroyable juste à côté du château de Chambord.

Sur un temps plus long, le Maroc est toujours une excellente option. Ma famille est d'origine marocaine et je me suis mariée dans le désert d'Agafay, donc j'ai un lien fort avec ce pays. J'aime particulièrement sa culture, sa gastronomie, ses paysages, et son architecture. Mais ce qui me touche le plus, c'est la convivialité des Marocains et leur savoir-faire en matière d'accueil. Ces expériences m'ont profondément inspirée dans mon parcours professionnel dans l'événementiel, où je m'efforce d'offrir à mon tour une hospitalité chaleureuse.

Si vous pouviez dîner avec une personne, n'importe qui, qui est-ce que vous invitez ?

En tant que femme engagée et fervente féministe, j’aimerais inviter Malala Yousafzai, militante pakistanaise pour un dîner. Son engagement pour l'éducation des filles et les droits des femmes est profondément inspirant. J'aimerais beaucoup discuter avec elle de son parcours, et de ses idées. Depuis que je suis devenue maman d'une petite fille, ces sujets me touchent encore plus profondément, et je serais ravie de pouvoir échanger avec Malala sur la manière de créer un monde meilleur pour nos filles.

Un livre ou un podcast à recommander ?

Je ne serai pas la première à le dire, mais "Génération Do It Yourself" est un podcast vraiment inspirant. En tant qu’entrepreneure, je me reconnais souvent dans les obstacles et les succès des invités. Je l’écoute encore régulièrement, chaque semaine.

Sinon, je recommande aussi "Legend Ladies", un podcast inspirant créé par mon amie Laura Lesueur, où j'ai eu la chance de participer dès le début. J’ai adoré suivre son évolution et faire des rencontres enthousiasmantes. C’est un podcast idéal pour découvrir d’autres personnalités d’entrepreneurs.

Côté lecture, j'essaye de lire tous les soirs, et après un mois de vacances, j'ai évidemment beaucoup lu. Le dernier livre qui m'a marqué est Le Soleil des Scorta de Laurent Gaudé, lauréat du prix Goncourt. C’est un livre que j’ai dévoré en quelques heures, avec un univers sensoriel très puissant.

Un film ou une série ?

Je ne suis ni très cinéphile ni adepte de séries, mais cette année, j'ai eu la chance d'assister pour la première fois au Festival de Cannes. Cette expérience m'a beaucoup sensibilisée à l'univers du cinéma. J'ai été particulièrement touchée en voyant l'équipe du film Un petit truc en plus d'Artus monter les marches. C'était un moment fort, car ce film, qui met en lumière la trisomie 21, a reçu une attention particulière que l'on n'attendait pas forcément. Mon frère jumeau, Rodrigue, est atteint de trisomie 21, et voir ce film célébrer ces personnalités m'a profondément émue. Cette montée des marches a été un symbole fort pour moi, représentant la reconnaissance et l'inclusion de personnes souvent invisibles dans notre société.