Produire de l’électricité renouvelable, c’est bien… mais être certain de consommer cette  électricité, c’est mieux ! Pour faire de Paris 2024 des Jeux plus responsables, un système de compensation énergétique a été imaginé. Mais comment s’assurer que l’électricité consommée correspond bien à une électricité renouvelable dite « verte », alors que les lignes d’acheminement électriques sont mixtes ? Grâce à la blockchain, EDF propose une technologie capable de garantir la provenance 100% renouvelable d’une électricité : la solution Trackelec permet de certifier l'origine de l'électricité consommée et de répondre à la problématique de transparence et de fiabilité dans la gestion énergétique. L’objectif ? S’assurer que chaque kilowattheure consommé provient effectivement d'une source renouvelable. 

« Dans le passé, pour écrire quelque chose de manière indélébile, il fallait faire confiance à une personne qui tenait un registre, avec son crayon, comme le cadastre », rappelle Germinal Orcil, responsable des développements de l’application Trackelec. « Aujourd’hui, avec la blockchain, le crayon est tenu à plusieurs. La blockchain permet d’écrire de façon inaliénable les informations, afin de garantir un niveau de certification élevé ».

La blockchain au service de l’électricité renouvelable

Grâce à la blockchain, Trackelec garantit que l'électricité consommée à un instant donné provient effectivement de sources renouvelables, en validant la production et la consommation de manière concomitante. Huit installations, dont six parcs éoliens et deux centrales solaires, ont été sélectionnées pour alimenter les sites de Paris 2024 (village des médias, village des athlètes, centre aquatique…). 

« Avant, pour l’électricité renouvelable, le principe était que la quantité que l’on a consommée devait bien avoir été injectée dans le réseau grâce à un moyen de production renouvelable. Le fournisseur avait ensuite un an, et désormais un mois, pour avoir des garanties d’origine pour la consommation du client. Nous offrons désormais la solution pour tracer à l’heure », déclare Morgane Darlet, responsable commerciale & cheffe de projet Fourniture Paris 2024. 

« Nous utilisons la blockchain d’Energy Web Foundation car elle est non énergivore et conserve les caractéristiques de registres ouverts à tous, de façon facile et transparente », précise Germinal Orcil. « Ce projet aujourd’hui fait un pas vers les engagements de Paris 2024, et nous pensons que la blockchain, avec d’autres types de registres, peut être intéressante pour la comptabilité carbone mondiale : Trackelec est un premier pas pour améliorer la confiance dans les bilans RSE et la comptabilité carbone. »

Vers une traçabilité énergétique totale grâce à la blockchain 

Grâce à la blockchain, il est désormais possible de visualiser et de tracer la concomitance entre la production et la consommation de l’électricité, afin d’aller plus loin que les garanties d’origines classiques et d’assurer au client que l’attribution horaire d’une électricité ne se fait qu’une seule fois.

Cette innovation, une première mondiale, pourrait ouvrir la voie à une utilisation plus large dans d'autres secteurs, notamment l'événementiel, et ainsi faciliter la gestion énergétique des grandes manifestations. 

 « Certaines personnes pensent que le secteur de l’électricité n’innove pas, que le fournisseur propose juste un contrat : ce n’est pas du tout vrai », conclut Morgane Darlet. « Le marché de l’électricité varie énormément, il se développe et est sans cesse en mouvement. Un contrat d’électricité n’est pas si simple, et nous innovons au quotidien. Cette solution pourrait être proposée sur d’autres secteurs, comme l’événementiel, et d’autres pays comme les Etats-Unis. »