New Alpha Asset Management, pionnier dans l’industrie VC fintech en France, est une société de gestion d’actifs qui se distingue depuis 15 ans par sa capacité à découvrir des investissements alternatifs et diversifiés au sein de l’industrie financière. Elle offre ainsi à ses clients institutionnels un accès sur mesure à l’innovation et à la croissance via des entrepreneurs et des gestionnaires de fonds de premier ordre. Elle intervient dans des domaines très variés recouvrant l’ensemble du spectre de liquidité : actions cotées, hedge funds, dette privée et private equity.
Maddyness a rencontré Lior Derhy, qui a lancé l’activité VC de New Alpha AM en 2014, et continue à la diriger aujourd’hui. Ce financier a cumulé plus de vingt ans d’expérience en investissement early-stage et M&A dans l’industrie financière, notamment pour le compte du groupe La Française, qui est aujourd’hui l’un des plus gros actionnaires de New Alpha AM. « Pendant ces 20 ans, j’ai toujours eu une fibre entrepreneuriale. Mon travail consistait à développer des partenariats opérationnels en prenant des participations dans des sociétés. Au travers de plus de 60 deals, j’ai pu comprendre les logiques d’associations entre le monde entrepreneurial et le monde institutionnel, tout cela au sein de l’industrie financière », raconte Lior Derhy.
New Alpha AM, 1ᵉʳ fonds de VC français dédié aux fintechs
En 2014, ce sont encore les balbutiements de la Fintech en France. « Les États-Unis et le Royaume-Unis avaient déjà pris le virage, mais sur le marché français, les avis divergeaient encore quant à l’avenir des fintechs », commente Lior Derhy. « Chez New Alpha AM, nous avons eu la conviction que la finance n’échapperait pas à la digitalisation et nous avons réussi à convaincre des institutionnels de nous accompagner », poursuit-il.
En 2015, New Alpha AM lance donc le premier fonds de VC français dédié aux fintechs. « Il nous semblait capital d’apporter une solution de financement française aux fintechs françaises, jusqu’alors souvent financées par des acteurs internationaux », souligne Lior Derhy. Depuis, New Alpha AM a déployé 93 millions d’euros et investi dans 25 startups. « Je souhaite que nous gardions un esprit boutique pour rester proches de nos participations comme de nos investisseurs. Nous visons donc un nombre relativement limité de participations, environ une douzaine par véhicule », précise Lior Derhy.
New Alpha AM a notamment investi dans Lydia, Garantme, l’assurance locative, ou encore SESAMm. Le dernier investissement annoncé est Supervizor, une solution d’analyse automatisée des données comptables et opérationnelles, qui vient de lever 20 millions d’euros. New Alpha AM a également déjà réalisé plusieurs cessions dont Digital Insure, revendu à Odealim ou Inqom revendu à Visma.
Des fintechs aux fintechs durables
Les LPs proviennent tous du secteur financier, on retrouve des banques comme le Crédit Mutuel, des compagnies d’assurance comme la Macif ou la Matmut ou encore des caisses de retraites. « À partir du second millésime, nous avons intégré des entrepreneurs de la fintech. C’est un aspect que je souhaiterais voir s’accentuer encore avec le troisième millésime », commente Lior Derhy. Le fonds est homologué Tibi 2, et est classé Article 8 SFDR.
Les deux tiers des investissements ont été faits en France, mais l’équipe peut investir à l’international. La stratégie se concentre sur les phases de seed et de série A et investi des tickets initiaux moyens autour de 2 millions d’euros. « Nous avons réinvesti dans environ 70% de nos participations. Dès que c’est possible et pertinent, nous réinvestissons », commente Lior Derhy. Le fonds aime investir en lead, mais peut aussi être follower. « Nous sommes de plus en plus sollicités pour notre expertise fintech par des fonds tech généralistes et des CVC. Aujourd’hui, encore plus qu’avant, il n’y a pas que l’argent qui compte, et nous avons une approche bien complémentaire à celle des généralistes », partage Lior Derhy.
Aujourd’hui, alors que le marché a gagné en maturité, New Alpha AM a décidé d’adapter sa thèse pour le troisième millésime de sa stratégie VC. « Les utilisateurs ont désormais accordé leur confiance aux outils digitaux. L’enjeu n’est donc plus tellement celui de l’adoption de ces nouveaux usages en B2C ou en B2B. En revanche, nous avons identifié que les enjeux de durabilité s’imposent de plus en plus aussi dans l’univers fintech. Nous avons donc décidé de capitaliser sur notre expérience VC fintech pour conjuguer la dynamique early-stage de ce secteur avec les enjeux de la transition environnementale, sociétale et technologique », explique Lior Derhy. New Alpha AM a notamment réalisé et diffusé un mapping qui met en lumière 168 fintechs early stage françaises qui sont au croisement de la Fintech et de la durabilité.
Résultats, les secteurs d’investissements pourraient être beaucoup plus variés, car tous ceux dans lesquels des services financiers peuvent s’intégrer sont concernés. « Nous devrions avoir des sujets autour de l’économie circulaire, de l’Agritech ou de la Climate tech », commente Lior Derhy.