Créé en 2015, Gojob faire figure de pionnier du recrutement par l’IA, bien avant la vague de l'IA générative. Sa plateforme de recrutement, Gojob Aglaé, permet de sourcer, matcher et qualifier les candidats. La startup aixoise, membre de la French Tech 120 depuis 2021, revendique 2 millions de candidatures par an et 60 000 recrutements effectués pour le compte de grands groupes français comme Carrefour, Stellantis, La Poste ou CEVA Logistics.
L’équipe IA de Gojob, composée de 40 ingénieurs, développe depuis 2015 cette plateforme d’intelligence artificielle propriétaire. Et ces deux dernières années, Gojob a capitalisé sur l’arrivée de la nouvelle génération d’IA générative pour accélérer l’impact positif sur l’activité et la productivité. L’assistant virtuel d'IA Gojob Aglaé est désormais déployé sur 100% de l’activité Gojob et deux brevets ont été déposés en France et aux États-Unis.
Gojob ambitionne de concurrencer les modèles traditionnels du recrutement
« Jusqu’à l’année dernière, l’IA nous permettait de vérifier les documents, faire du tri de CV et du customer support. Désormais, grâce à Mistral AI, notre outil est aussi capable de traiter le dernier maillon de la chaine : la pré-qualification de candidats. L'IA se charge de toute la pré-qualification, ce qui signifie qu'au lieu de devoir contacter une liste de 100 candidats non qualifiés, nos recruteurs n’ont plus qu’à passer un seul coup de fil au candidat totalement qualifié par l'IA. Cela permet de multiplier notre productivité par 100 ! », partage Pascal Lorne, CEO de Gojob.
Son choix s’est porté sur Mistral AI, pour des raisons de souveraineté culturelle. « Aujourd’hui, je considère qu’il est de ma responsabilité de préserver la culture française. Il est capital que des tâches, autrefois exécutées par des humains, ne soient pas confiées à des technologies qui reposent sur des biais culturels anglo-saxons », souligne Pascal Lorne.
Ce dernier indique avoir réalisé 125 millions de chiffre d’affaires en 2023 et projette de continuer à accélérer l’augmentation de ses revenus. « Nous sommes bien partis pour continuer à plus que doubler ce chiffre dans les années à venir. Grâce à l’IA générative, nous sommes entrés dans un cycle d’hypercroissance profitable », partage-t-il.
Une situation suffisamment rare pour être soulignée. GoJob fonctionne sur un modèle relativement classique d’agence d’intérim en prenant un pourcentage sur le salaire des personnes placées. Grâce à l’IA générative, les revenus peuvent donc augmenter de manière exponentielle, sans pour autant devoir augmenter la masse salariale. Selon Pascal Lorne, cette avancée technologique pourrait donc provoquer un véritable tsunami dans le monde du recrutement. « De nombreuses agences d’intérim ou cabinets de recrutement pourraient fermer dans les mois qui viennent », avance-t-il.