Face à l’explosion des cyberattaques contre les entreprises, YesWeHack ne risque pas de voir sa croissance stoppée de sitôt. Ainsi, la startup, qui propose une plateforme de bug bounty, annonce avoir bouclé un tour de table en série C de 26 millions d’euros mené par Wendel. A cette occasion, Adelie et Seventure Partners font leur entrée au capital de la société, tandis que les investisseurs historiques, à savoir Bpifrance, Open CNP et Eiffel Investment Group, ont décidé de remettre en pot. Auparavant, YesWeHack avait déjà levé 16 millions d’euros en 2021 et 4 millions en 2019.
Fondée en 2013 par Guillaume Vassault-Houlière et Manuel Dorne, la société a conçu une plateforme qui permet de mettre en relation des hackers «éthiques» avec des entreprises et des administrations pour qu’ils puissent partir à la recherche de leurs failles dans leurs systèmes informatiques, de manière à les corriger et ainsi se prémunir d’éventuelles cyberattaques. En échange de leurs découvertes, ces hackers reçoivent des primes qui peuvent atteindre jusqu’à 100 000 euros en fonction du degré de gravité de la vulnérabilité repérée par leurs soins.
70 % du CAC 40
Avec son approche, YesWeHack a séduit plus de 500 clients, dont 70 % des entreprises du CAC 40. Parmi eux, on retrouve, Louis Vuitton, Orange, Decathlon, Doctolib, BlaBlaCar, Contentsquare ou encore Tencent. Des administrations ont également fait appel à ses services, à l’image du ministère français des Armées et de La Poste Suisse. «Le bug bounty est aujourd’hui reconnu comme un incontournable par certaines des entreprises les plus exposées à la menace cyber», relève Antoine Izsak, Head of Growth Equity de Wendel.
Depuis sa dernière levée de fonds en 2021, la société tricolore assure avoir multiplié par six le volume de licences vendues et triplé le nombre de hackers éthiques inscrits sur sa plateforme. Ainsi, elle revendique aujourd’hui une communauté de 60 000 hackers prêts à s’engager dans une chasse aux failles informatiques au service des entreprises.
Mais YesWeHack n’entend pas s’arrêter en si bon chemin et prévoit de mettre à profit son nouveau financement pour investir dans l’intelligence artificielle, lancer de nouvelles solutions innovantes et développer sa croissance à l’international. «Grâce à cet investissement, nous servirons encore mieux nos clients et continuerons de développer des solutions innovantes dans l’un des segments de marché les plus dynamiques en cybersécurité», indique Guillaume Vassault-Houlière, co-fondateur et CEO de YesWeHack. Cette série C ne sera pas de trop pour faire face à une concurrence représentée notamment par le Français Yogosha, le néerlandais Zerocopter ou encore le mastodonte américain HackerOne.