Supervizor est une solution d’analyse automatisée des données comptables et opérationnelles. Grâce à sa technologie, la startup aide les entreprises à automatiser le contrôle interne comptable et opérationnel. « Nous avons une approche similaire à celle d’un auditeur externe, sauf qu’au lieu de ne contrôler qu’un échantillon en fin d’année, nous regardons tout au long de l’année l’ensemble des flux », explique Alban Clot, fondateur et co-CEO de Supervizor. 

Supervizor annonce ce mardi avoir bouclé un tour de table de 20 millions d’euros, dont 15 millions en equity. Le tour de table a été mené par Orange Ventures, avec la participation de Wille Finance, La Maison Partners, NewAlpha Asset Management, Adelie Capital et ISAI. Fin 2017, la startup avait réalisé un tour d’amorçage de 3 millions d’euros, mêlant equity et dette. « Nous avions jusqu’à présent très peu levé par rapport à notre maturité », commente Arnaud Merlet, co-CEO de Supervizor.

Supervizor à l’assaut du marché américain

« Grâce à la plateforme technologique que nous avons développée, nous sommes capables de détecter automatiquement les erreurs et les fraudes parmi les millions de transactions. Cela aide les entreprises à mettre leurs comptes d’équerre, leur permet de produire des informations financières de qualité et ainsi d’améliorer leur gouvernance », partage Alban Clot. « Nous permettons aussi aux entreprises de détecter des risques de compliance ou de conformité », ajoute-t-il.

En près de huit ans, Supervizor a déjà été adoptée par plus de 70 entreprises dans divers secteurs à travers le monde, telles que Michelin, Lacoste, Club Med, Diebold Nixdorf, Hutchinson, Cirrus Logic et Ikea. « Sur les trois dernières années, nous avons une croissance soutenue », avance Arnaud Merlet. Une croissance expliquée en partie par le développement à l’international, puisque Supervizor est présent dans plus de 40 pays. « Nous avons dès le départ pensé le produit pour l’international. Nous avons commencé sur le marché français, mais nous avons très rapidement travaillé avec des clients globaux », commente Arnaud Merlet.

Avec cette étape significative, Supervizor est prêt à intensifier son expansion, en particulier sur les États-Unis. Il y a deux ans, Supervizor a participé au programme Impact USA de Business France. « Cela nous a permis de mieux comprendre le marché US, son potentiel, ses difficultés. Juste après, nous avons ouvert un bureau à New York », explique Alban Clot. Malgré cela, Supervizor n’a pas fait entrer de fonds américain à son capital sur ce tour. « Nous avons choisi des fonds européens alignés avec notre ADN. Nous n’avions pas le besoin d’avoir des capitaux américains, en revanche, nous avons un General Manager sur place et nous nous sommes entourés de senior advisors américains », commente Arnaud Merlet.