Oubliez l’image des grandes entreprises en vase clos. Nombre d’entre elles, lorsque l’on s’y intéresse de plus près, sont en fin de compte pleinement intégrées dans l’écosystème startups. C’est le cas d’EDF, qui collabore de longue date avec des entrepreneurs et entrepreneuses. Comme nous l’explique Julien Villeret, directeur de l’innovation du groupe, “cela part d’une conviction simple : celle qu’on ne peut pas tout faire tout seuls.”
Depuis le début des années 2010, le groupe a mis en place “un cercle d’échanges vertueux” avec des startups. En contact avec plus de 10 000 d’entre elles, il en soutient ou en accompagne plusieurs, et peut aussi décider d'y investir. En retour, il n’hésite pas à s’appuyer sur leur expertise pour collaborer avec ses propres équipes de recherche et développement, ou répondre à un besoin spécifique d’un client. A VivaTech, qui aura lieu du 22 au 25 mai à Paris, EDF accueillera sur l’espace Impact Bridge six d’entre elles, qui ont pour point commun d’aspirer à “décarboner le monde”. Maddyness vous les présente.
Urbanomy, la filiale d’EDF pour décarboner votre entreprise
Filiale à 100% du groupe EDF, Urbanomy est un cabinet de conseil stratégique énergie et climat fondé en 2020 par Benjamin Mousseau et Lucie Raty. Il accompagne acteurs privés et publics dans la réduction de leurs impacts.
Ses recommandations s’appuient sur des expertises certifiées, des benchmarks, des standards réglementaires et des études technico-économiques. Son objectif ? Conseiller aux clients les meilleures technologies à adopter, assurer la conformité aux différentes réglementations et aider au suivi des actions mises en place.
Est-il plus souhaitable de rénover un vieux bâtiment ou de réaliser une construction neuve ? Quelle est la résilience du modèle d’affaires ? Quelles dépenses d’investissement et d’exploitation faudra-t-il prévoir pour opérer la transition énergétique et environnementale ?
L’ambition : adapter les modèles d’affaires aux conséquences du dérèglement climatique et conduire le changement vers des actifs bas carbone, au travers d’actions hiérarchisées et concrètes.
Fruggr, l’outil d’analyse pour réduire son empreinte carbone numérique
Toujours en matière de stratégie de décarbonation, vous pourrez aussi découvrir à VivaTech la jeune pousse Fruggr. Cette dernière s’attaque à une pollution “invisible, et pourtant bien réelle” : la pollution numérique, responsable de 4% des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial.
Pour faire diminuer ce chiffre, Fruggr a mis au point un outil d’analyse automatisé qui mesure l’impact environnemental des systèmes d’information des entreprises en continu. Grâce à ce reporting basé sur 120 indicateurs différents, elle les aide ainsi à identifier les axes de progression et des solutions numériques alternatives plus durables.
La startup serait capable de diviser par deux l’empreinte carbone numérique d’une entreprise, tout en optimisant son budget.
Exaion, qui fait rimer transformation numérique et environnement
Exaion, filiale du groupe EDF, s’est donné pour mission d’allier transformation numérique et performance avec une approche plus responsable et éthique. Sa mission : imaginer le Web de demain, et concevoir des services numériques à la fois performants, innovants et souverains.
Elle accompagne les entreprises sur plusieurs aspects : l’accès sécurisé et simplifié à la blockchain, l’hébergement d’environnements de travail, ou encore l’hébergement décentralisé de puissance de calcul haute performance et quantique.
Sweetch Energy, celle qui transformait l’eau douce et salée en électricité
Vous vous intéressez plutôt à la production d’énergie décarbonée ? Allez rencontrer les équipes de Sweetch Energy et son étonnante innovation.
Pour produire de l’électricité, l’entreprise fondée en 2016 par Nicolas Heuzé, Bruno Mottet et Pascal le Mélinaire mise en effet sur… le mélange de l’eau salée et de l’eau douce. Elle transforme les gradients de salinité des estuaires en une énergie renouvelable et sans carbone grâce à une technologie unique baptisée “INOD”. De quoi séduire EDF, qui a décidé d’y investir.
Value Park refroidit des locaux avec les eaux profondes
Autre méthode, toujours en lien avec la mer et la production d’énergies vertes : Value Park utilise elle aussi l’eau de mer comme une énergie renouvelable et continue.
La première solution développée par ses équipes consiste à se servir de la température naturellement basse (environ 5 degrés) des eaux profondes pour alimenter des systèmes de climatisation. Au CHU de Saint-Pierre sur l’île de la Réunion, une première étude de cas réalisée en collaboration avec EDF et l’ADEME a permis de mettre en évidence une réduction de 30% de la consommation électrique de l’établissement grâce à ce procédé.
La seconde option repose quant à elle sur la différence de température entre eaux profondes et eaux de surface pour générer de l’électricité.
Spotr, la data au service de la rénovation énérgétique
On termine cette sélection de startups à impact avec la spécialiste de la rénovation énergétique Spotr, venue des Pays-Bas. Son expertise : l’analyse automatique de bâtiments à partir d’images et photos.
En quelques secondes à peine, Spotr est capable de passer en revue à distance plusieurs millions d’immeubles, détectant les éventuels risques et identifiant de possibles améliorations ou besoins de travaux de rénovation. L’as de la data entend bien scanner ainsi “les bâtiments du monde entier.”
Envie de découvrir l’une ou plusieurs de ces startups ? On vous donne rendez-vous sur l’espace Impact Bridge, du 22 au 25 mai au Paris Expo Porte de Versailles.