Plus d’un quart des femmes françaises se déclarent engagées dans « une dynamique entrepreneuriale » en 2023 selon une étude de l’Ifop pour Bpifrance. Une augmentation de 5 points par rapport à 2018 où elles n’étaient que 23%. Quatre profils rentrent en compte dans cette dynamique : les « intentionnistes » qui ont l’intention de créer leur entreprise, les « porteuses de projet » qui ont déjà engagé des démarches, les chefs d’entreprises ou ex-chefs d’entreprises. Les femmes françaises seraient donc 7,7 millions à se retrouver dans ces catégories.
La part des hommes concernés par cette typologie, elle, redescend à son niveau de 2018 : 37%. Autre fait marquant : la part des chefs d’entreprise progresse dans les deux catégories : +4 points en deux ans. Ils sont 19% chez les hommes et 15% chez les femmes. « La résilience entrepreneuriale des femmes traduit un volontarisme propice à faire bouger les lignes plus rapidement », commente Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance. D’ailleurs, la part des « intentionnistes » chez les femmes descend à 7%, en recul d’un point par rapport à la dernière étude.
Le secteur de la tech à la traîne
Une femme sur trois de cette chaîne entrepreneuriale a moins de 30 ans. Ils sont un sur quatre chez les hommes. Nicolas Dufourcq insiste d’ailleurs sur l’importance d’« accompagner le mouvement » de l’entrepreneuriat féminin. Bpifrance regroupe d’ailleurs une trentaine d'associations d’aide à la création d’entreprise dans le collectif Cap Créa. Parmi elles, certaines sont réservées aux femmes comme Force Femmes, Action’elles ou Femmes des Territoires.
Le collectif Sista soutient lui aussi l’entrepreneuriat au féminin. En 2023, sur la base des startups fondées depuis 2008, seulement 5% l’étaient par une équipe 100% féminine et 10% par une équipe mixte. Les hommes sont encore majoritaires dans ce secteur. Du côté de l'investissement, les startups féminines ont 30% de chances en moins d'être soutenues par les principaux investisseurs. Si l’entrepreneuriat se démocratise, le chemin est encore long pour la parité dans le secteur de la tech.