Bien sûr, en Nouvelle-Aquitaine, Bordeaux concentre une majorité des acteurs de l’innovation mais Xplore, la marque d’Epopée Gestion qui regroupe les activités de capital-innovation de la société de gestion, a voulu montrer la diversité de l’écosystème. Pour ce faire, l’entreprise d’investissements a collaboré avec Héméra, groupement d’entrepreneurs locaux et accélérateur régional, pour réaliser une cartographie de cet environnement (à télécharger ici). « Cette carte doit servir l’écosystème et fédérer au-delà du microcosme parisien mais aussi bordelais car le territoire compte d’autres métropoles dynamiques comme Pau, La Rochelle, Limoges ou encore la communauté de Bayonne – Anglet – Biarritz », détaille Camille Le Roux Larsabal, associée capital-innovation chez Épopée Gestion.
Après avoir mis en place, il y a huit ans, une cartographie des écosystèmes en Bretagne et en Pays de la Loire, Epopée Gestion l’a complétée par un document similaire concernant la Normandie il y a deux ans avant de s’attaquer à la Nouvelle-Aquitaine. « Nous avons essayé de sortir de l’univers des startups car l’écosystème est bien plus holistique. » La cartographie identifie plus de 400 acteurs régionaux répartis dans une douzaine de catégories incluant logiquement les startups mais aussi les incubateurs, les influenceurs ou encore le monde de la recherche et celui de l’enseignement. Côté financeurs, Xplore et Héméra ont souhaité sortir du prisme spécifique des VC en intégrant des structures plus entrepreneuriales.
Une cartographie évolutive
Cinquième région française en nombre de levées de fonds en 2023, les acteurs de l’innovation de Nouvelle-Aquitaine ont attiré 498 millions d’euros sur l’année. Pour Camille Le Roux Larsabal, des secteurs comme la Medtech se démarquent dans le paysage régional. « Si la région manquait de champion du digital, bien qu'il y en ait quelques-uns, d’autres secteurs d’activité ont été développé. Deux, plus récents, donnent de la visibilité à la région au national : les entreprises à impact et les sujets industriels. »
Présentée sous la forme d’un plan de métro, la cartographie met aussi en image les ponts qui existent entre les acteurs. « S’il y a un manque, c’est sur ce sujet. Il faudrait plus de liens entre les différents métiers et les différents univers, entre startups et enseignement ou avec les ETI. Se nourrir des expériences des différents acteurs renforcera la valeur de l’écosystème. » La cartographie a vocation a évolué au fil des ans sans avoir la volonté d’être exhaustive. « Nous avons essayé d’être représentatif mais nous avons fait des choix, mis environ 120 startups et une partie des entreprises du service du numérique, ESN. » Camille Le Roux Larsabal encourage par ailleurs à plus de projets d’intrapreneuriat dans les entreprises ou à mettre l’accent sur les initiatives pour faire grandir la communauté comme OpenStartup, où les jeunes pousses ouvrent leurs portes, ou le Rallye des pépites.