Raphaël Varane a investi dans Kinvent mais la récente levée de 16 millions d’euros que vient de finaliser la startup repose principalement sur un nouvel actionnaire minoritaire, Nov Santé Actions Non Cotées, géré par Eurazeo. « C’est le fonds français qui nous semble le plus robuste et qui s’oriente vers la santé. Il a une vision globale du potentiel de Kinvent pour le marché mondial », explique Athanase Kollias, président et fondateur de Kinvent.
Avec cette levée, la startup veut d'abord tripler son équipe R&D autour de sa solution, une série de capteurs et une application destinées aux kinés afin d’entraîner, suivre et évaluer les progrès des patients en rééducation mais aussi des sportifs de haut niveau. La startup compte d'ailleurs Montpellier Hérault Rugby, la Fédération Française d’Athlétisme et les New York Mets parmi ses clients. « Avec du machine learning, nous travaillons sur une technologie pour suggérer des programmes de travail au patient qui seront adaptés par le professionnel. »
Kinvent, à l’écoute des besoins des pros
Pour faire évoluer sa technologie, Kinvent s’appuie notamment sur les attentes des sportifs de haut niveau. « Ils participent de notre image de marque et challengent nos équipes avec des demandes parfois déconcertantes mais qui font avancer l’innovation et dont profitent aussi les kinés. » Dispositif médical de Classe 1, Kinvent prévoit également de passer à la classe 2.
En parallèle, après avoir lancé un capteur capable de suivre l’activité musculaire en octobre 2023, Athanase Kollias prévoit d’en mettre un autre sur le marché en octobre 2024. A plus long terme, Kinvent souhaite compléter sa présence dans les cabinets de kinésithérapie en entrant dans le domicile des patients.
Kinvent, futur leader mondial ?
Le second projet de Kinvent vise à renforcer sa présence à l’international. Alors que la France représente 40% de ses ventes, les Etats-Unis arrivent en deuxième position avec 8% de son activité. « Notre objectif est de faire passer cette part à un tiers de notre chiffre d’affaires et de doubler ce dernier tous les ans jusqu’en 2028. »
Pour accompagner ce développement à l’export, Athanase Kollias mise sur de nouvelles équipes marketing et commerciale. La startup pourrait ainsi passer de 75 à 110 personnes d’ici la fin d’année 2024. La startup, qui vient de franchir la barre des 14 000 kinés équipés et accompagne 250 000 patients, ne manque pas d’ambition. « D’ici quatre ans, nous voulons être leader mondial en équipant 5% des kinés du globe et 25% des kinés français. Nous participons à faire que la France soit souveraine dans la création et la fabrication des dispositifs médicaux. »