D’un côté, Avizio, fondé il y a 5 ans par Maxime Cohendet et Henri de Lorgeril, intégré à European Digital Group (EDG) en 2022. De l’autre, Mobiskill, fondé il y a 13 ans par Baptiste Vavdin et Jean-Noël Houdu. Ensemble, les deux entités, qui fédèrent 130 collaborateurs, deviennent WEFY Group (pour “We, For You”) afin de constituer un « one-stop-shop hyper spécialiste des services RH & People de l’écosystème digital ». Une opération qui n’allait pas forcément de soi… « Lorsque nous avons rejoint le groupe EDG en 2022, on s’était dit qu’on s’autorisait tout, sauf le rachat ou le rapprochement avec un concurrent… à moins que ce soit une évidence et le sens de l’histoire », explique Maxime Cohendet.
Ce qui a fait changer d’avis les deux associés ? « Nous nous sommes rendu compte en échangeant avec eux que nous étions complémentaires : Mobiskill avait une forte expertise métier dans le recrutement, tandis que nous apportions notre expérience du multiservice RH et du marketing. Au fil des discussions, nous avons aussi constaté que nous avions des valeurs communes, des ambitions partagées, un même style de management et la volonté de grossir. »
Objectif 30 % de croissance annuelle
Recrutement, management de transition et prestation externalisée constituent ainsi désormais les trois métiers clés du nouveau groupe, qui cible aussi bien les startups que les grands groupes ou les PME-ETI. Celui-ci s’appuie sur six marques : Avizio, Mobiskill, Virtuoz pour le recrutement, Mobiskill Freelance et Virtuoz Transition pour la mise à disposition de ressources indépendantes, et in Residence pour les prestations en temps partagé. À court ou moyen terme, une brique “formation” pourrait venir compléter le tableau, via une ou des acquisitions dans le domaine.
WEFY Group vise en effet 30 % de croissance annuelle pour passer de 22 à 80 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici à 2028. Un chiffre à réaliser en partie via de la croissance externe. « Nous visons un tiers de croissance organique, un tiers de croissance externe et un tiers avec le lancement de nouvelles activités », précise Maxime Cohendet. L’international n’est pas dans la feuille de route 2024, mais le groupe garde une approche “opportuniste” et ne s’interdit rien. Il est déjà présent en Suisse, à Zurich, Berne et Genève, avec son activité de management de transition.
Pour atteindre ses objectifs ambitieux, le groupe devra composer avec un marché du recrutement en berne, même si ses multiples activités lui permettent de jouer sur différents tableaux à la fois. Maxime Cohendet se veut de toute façon optimiste : « les entreprises continuent à recruter, il faut seulement faire un peu plus d’efforts pour les séduire. »