Quel est le point commun entre BioEsol, dispositif de stockage et de gestion intelligente de l'énergie solaire, HelioRec, spécialiste du photovoltaïque flottant ou encore Kumulus, le projet qui change l’air en eau ?
Toutes ces startups ont tapé dans l'œil des investisseurs de Techstars Sustainability Paris. Voilà déjà deux ans que l’antenne parisienne de cette structure internationale œuvre au service de l’émergence de startups à impact. Spécialisée sur la climate tech, il affiche un portefeuille de 48 entreprises accompagnées pour près de 10 millions d’euros investis. « 33 % sont en France, 30 % en Europe (hors France) et 37 % dans le reste du monde », détaille Raphaele Leyendecker, managing director de Techstars Sustainability Paris.
Son point fort ? Deux programmes d'accélération de trois mois comprenant échanges avec mentors de haut vol et rencontres avec des investisseurs dans le domaine de l’impact. Début 2024, 12 nouvelles startups rejoindront ainsi ses rangs.
« Nous investissons en early stage sur le développement durable, principalement sur des sujets B to B, tant sur du hardware que du software », explique la dirigeante. Sa sélection porte sur « des startups tech for good avec des ambitions de plus de 150 millions d’euros de chiffre d’affaires à horizon 5 ans impliquant une capacité d’approche globale dès les premiers jours tout en intégrant les critères ESG dès les débuts dans la culture d’entreprise ». Deeptech, infrastructures, biotech, énergies renouvelables, le spectre de projets est large.
L’atout des réglementations françaises
Surtout, la place parisienne veut capitaliser sur un écosystème français de la climate tech qui a le vent en poupe. « Pour des ventures à impact aux ambitions mondiales, la France représente un super terreau et une bonne porte d’entrée sur le marché européen », assure Raphaele Leyendecker pour qui « la réglementation comme la loi AGEC sur l'économie circulaire, celles en matière de recyclage ou encore l’émergence des sujets ESG et autres obligations déclaratives pour les sociétés sont des atouts et favorisent l’expérimentation ». En outre, l’Hexagone se distingue par son vivier de talents, en intelligence artificielle et cleantech par exemple.
Mais si les investisseurs affichent une forte appétence pour la France, le marché et la lecture de l’écosystème peuvent « parfois paraître compliqué d’accès ». La faute bien souvent à la barrière de la langue qui reste un frein à l’international…
Nouveau bureau parisien
Pour accueillir ses incubés, dont les deux prochaines promotions de 12 jeunes pousses prévues l’année prochaine, Techstars Sustainability Paris se prépare à ouvrir un nouveau lieu dédié, probablement à horizon septembre 2024. Manière d’affirmer son ancrage français après deux ans d’activité et de pouvoir recroiser dans un lieu commun des pépites qui ont désormais pris leur envol.
« Nous intervenons en pré-seed et aidons les startups à lever leur premier tour d’investissement. Là, on commence à avoir le retour d'expérience de nos premières participations, avec des boîtes qui atteignent les 5 millions de chiffre d'affaires, une milestone toujours intéressante! », se réjouit Raphaele Leyendecker.