« Le domaine de la deeptech est particulièrement porteur d'espoir et d'optimisme pour résoudre à grande échelle les principales problématiques de notre siècle. En mettant en pratique l’idée que la science peut apporter des solutions pérennes et globales, la deeptech fournit des réponses concrètes aux défis économiques, climatiques, énergétiques, ou encore liés à la santé et la souveraineté », affirme l’association France Deeptech dans un communiqué. Un avis partagé par le gouvernement, qui a lancé en octobre 2021 le plan France 2030, avec un fonds d’investissement national de 500 millions d’euros qui a vu le jour début 2023 pour faire le lien entre la recherche académique et les marchés économiques.
France Deeptech, dont la création a été annoncé ce mercredi 29 novembre, à est ouverte à tous les acteurs de la deeptech dans une logique « d’écosystème, de partenariat et de saine émulation créatrice ». Elle fédère quelque 120 acteurs multiples et complémentaires comme les startups PASQAL, Exotec, The Exploration Company, TEHTRIS, Kalray, Cailabs, Alice & Bob ou encore Preligens ; des fonds d’investissement, tels que Omnes Capital, Jolt Capital, Supernova Invest, Audacia; des laboratoires de recherche, tels que le CNRS, le CEA, l’Institut Polytechnique de Paris, l’INRAE ou encore l’Udice. Bpifrance et BCG sont également partenaires.
Un accompagnement sur-mesure, tant financier que stratégique
Les acteurs de la deeptech nécessitent un accompagnement sur-mesure, tant sur le plan financier que stratégique, estime la nouvelle association. Le but de France Deeptech est donc d’unir la force de tous ses membres, en collaboration avec les initiatives publiques pour développer et porter des technologies françaises et européennes et ainsi retrouver une souveraineté numérique et technologique.
France Deeptech s’actionnera tout d’abord autour de 4 groupes de travail, en étroite concertation avec les autorités et le gouvernement, sur des thématiques identifiées comme prioritaires par les startups du secteur comme :
- Le financement, pour répondre aux besoins estimés à 12 milliards d’euros des startups françaises pour la période 2024-2026 ;
- Les transferts de technologies, pour permettre aux recherches académiques de se concrétiser et de se développer ;
- La réglementation pour élaborer un encadrement adapté aux innovations, tout en proposant des solutions aux problématiques sociétales et environnementales ;
- La commande publique, pour encourager les collaborations entre secteurs public et privé.
« Nous sommes face à une véritable révolution industrielle, aux conséquences aussi importantes que celles du charbon, de l’électricité ou d’internet. Il est donc primordial que l’écosystème français, et a fortiori européen, se structure rapidement pour pouvoir rivaliser avec les autres puissances économiques qui nous entourent. La qualité de notre R&D, la reconnaissance internationale de notre expérience dans des secteurs d’excellence comme le quantique ou le nucléaire, l’envergure des financements publics et le dynamisme des startups deeptech françaises sont autant d’atouts pour y parvenir », déclare Michel de Lempdes, Managing Partner d’Omnes Capital et Président de France Deeptech.