« Porter le projet d’électrifier une flotte ou d’acquérir un véhicule électrique n’est pas aussi simple à appréhender qu’on le pense », explique Solal Botbol, co-fondateur de Beev, la plateforme de vente de véhicules électriques et d’installation de bornes de recharge. Pour renforcer son accompagnement auprès des entreprises dans cette démarche, et, dans une moindre mesure, des particuliers, la startup, créée en 2019, vient de lever trois millions d’euros.
Cette deuxième levée, après les 900 000 euros réunis en 2021, a été dirigée par Founders Future et le fonds d’amorçage Paris Region Venture Fund, géré par Karista, avec la participation de Side et de VIA ID, déjà présents au cours du premier tour de table. Avec cette nouvelle enveloppe, Beev souhaite poursuivre son expansion et investir dans de nouvelles technologies. « Nous voulons proposer de nouveaux outils de pilotage pour une meilleure gestion des flottes de véhicules. »
Burger King ou Véolia parmi les clients de Beev
Le cofondateur souhaite ainsi proposer des solutions complémentaires pour suivre les contrats en location, LOA ou LDD, de chaque véhicule mais aussi les économies de CO2 réalisées grâce à l’électrification pour les intégrer au bilan RSE ou encore suivre les consommations des infrastructures de recharge et faciliter le renouvellement du parc. Si la startup se spécialise dans les flottes électriques, son projet concernera également les véhicules thermiques pour le suivi des travaux d’entretien à réaliser notamment.
Les trois millions d’euros serviront également à mettre en place un configurateur multimarque de véhicules électriques. « Les utilisateurs de la plateforme Beev pourront choisir les options, la couleur… pour comparer ensuite les différents véhicules. » Solal Botbol entend par ailleurs continuer à développer son offre en France pour devenir le leader des solutions et services dédiés à l’électrification des flottes. Burger King, Cuisinella, l’Unesco, Véolia ou encore la Croix Rouge ont déjà eu recours à Beev. « Nous allons aussi peu à peu nous structurer pour commencer à nous déployer à l’international car nous avons déjà des opportunités au Benelux. » Pour mener à bien ces projets, la startup prévoit une dizaine de recrutements d’ici le premier trimestre 2024.
En parallèle, Beev se lance dans l’obtention de la certification B Corp qu’elle espère avoir dans les 12 à 18 prochains mois afin d’insister sur la démarche et les exigences sociétales et environnementales qui l’animent. « Pour nous, encourager l’électrification des flottes n’est pas un choix d’opportunité mais traduit des valeurs personnelles qui sont aussi inscrites dans l’ADN de l’entreprise. »