Asterion Ventures, la société de capital-risque française dédié à la greentech et à la transformation sociétale, continue de s’imposer dans le paysage du VC français. « Nous avons un objectif de 100 millions investis dans les cinq prochaines années, ce qui ferait de nous l’un des VC de référence sur la greentech en Europe », commente Stéphane Bourbier, CEO d’Asterion Ventures.
Lancée en avril 2021, la société de capital-risque, réunit des entrepreneurs-investisseurs français pour investir dans les startups à impact et climatetech à haut potentiel. Grâce au fonctionnement “deal by deal”, chaque investisseur est libre de contribuer aux projets portant la vision de l’impact qu’il souhaite défendre.
Asterion veut s’inscrire dans un temps encore plus long
Récemment, pour démultiplier sa force de frappe, Asterion Ventures s’est doté de deux véhicules d'investissement, pour 10 millions par an au total, qui interviennent en complément des investissements directement réalisés par les 950 membres de sa communauté. Ces véhicules, dont l’un est éligible au réemploi, permettent de s'inscrire dans un temps plus long et viennent renforcer le positionnement evergreen d’Asterion en élargissant sa communauté à d’autres profils d’investisseurs, notamment issus des familles entrepreneuriales françaises.
«Contrairement aux fonds d’investissement qui font de la gestion déléguée pour les Limited Partners, nous avons mis en place un mode de gestion participatif, qui nécessite le vote positif des actionnaires pour valider un investissement. C’est un moyen pour nous de rester dans la lignée de la philosophie deal by deal, tout en amenant avec nous d'autres profils d'investisseurs », précise Stéphane Bourbier.
Concrètement, les startups n’ont qu’un seul actionnaire : Asterion. La holding ne représente en effet qu’une seule ligne sur la table de capitalisation de la startup. Au sein de cette holding, 30 à 50% est souscrit par ces véhicules communs d’investissement, et le reste par les entrepreneurs-investisseurs.
La société de capital-risque s’est aussi récemment rapprochée de BeAngels, un réseau de business angels belge qui apportera environ 10% du montant investi sur chacun des tours de table. « Au total, sur les 100 millions d’euros projetés, 10 millions d’euros pourraient être de la smart money venant des business angels et des familles belges et luxembourgeoises », commente Stéphane Bourbier.
La base d’investisseurs s’élargissant, Asterion a maintenant la possibilité de jouer pleinement la carte de l’evergreen. « Au départ, nous étions très centrés sur la phase d’amorçage. Au fur et à mesure, nous nous sommes rendu compte de la force du modèle evergreen, qui permet, quand on a les réserves, d’accompagner les startups jusqu’aux séries B ou C, en restant un actionnaire de référence », souligne Stéphane Bourbier.
20 millions investis dans 20 participations en deux ans
Dix-huit startups ont déjà été financées, et deux prochains investissements vont être annoncés sous peu. Parmi les plus récentes participations, on retrouve Caeli, une deeptech qui a pour mission de remplacer les climatisations polluantes par une technologie bas-carbone, Urbyn, une plateforme SaaS qui accompagne les grandes entreprises dans une meilleure gestion de leurs déchets ou la dernière en date Spark Cleantech, une startup qui propose une technologie pour la production d’hydrogène décarboné. « On ne va pas répondre à l’urgence du défi climatique uniquement avec des SaaS. En ce moment, il y a des belles boites industrielles qui rentrent dans le dur des sujets, et nous voulons les accompagner », commente Stéphane Bourbier.