En cas d’AVC, qui concerne plus de 17 millions de personnes par an, chaque minute compte pour multiplier les chances de sauver une vie ou réduire les risques de séquelles et de handicaps. La solution de neuromonitoring imaginée par Resolve Stroke ambitionne de réaliser des images du cerveau tant au chevet du patient que dans l’ambulance pour accélérer la prise en charge médicale : « Nous avons développé un appareil portable qui utilise des ultrasons, déjà bien connus du monde médical, puis numérise les données entièrement, en haute performance. Nous avons intégré des algorithmes et pouvons en extraire une information qui améliore dix fois la résolution de l’imagerie neurologique » , vulgarise Aritz Zamacola, PDG et cofondateur de Resolve Stroke.
Sans vouloir remplacer les outils existants, la spin off du laboratoire d’imagerie biomédicale d’Olivier Couture développe un outil d’aide au diagnostic susceptible d’apporter de nouvelles informations aux médecins avec une meilleure visibilité de la microvascularisation. Sachant que 70 % de patients d’AVC ne sont pas traités pour l’instant en raison d’une prise en charge dans des délais trop longs… Resolve Stroke pourrait par ailleurs transposer sa technologie à d’autres pathologies comme Alzheimer. « Il y a un potentiel de découvrir de nouveaux marqueurs par rapport à une IRM, dans le cerveau mais aussi dans d’autres parties du corps, dans le cas de cancers par exemple. » .
Resolve Stroke s’apprête à tester sa solution sur l’homme
Créée en 2022 et installée à Paris, Resolve Stroke annonce boucler une première levée de fonds de 2,2 millions d’euros auprès d’OVNI Capital, Quantonation, BPIfrance, Kima Ventures et de business angels issus de la santé, radiologues notamment, ou de la Medtech. « Cette levée va nous permettre de poursuivre le développement du dispositif et de mener les premiers essais cliniques sur des patients. ». En effet, si la technologie de l’ultrason a déjà fait ses preuves, Resolve Stroke prévoit de tester directement sa solution sur l’homme pour la première fois d’ici la fin d’année en partenariat avec le CHU de Caen.
Du côté de la technologie, le PDG de Resolve Stroke entend travailler à l’obtention des marquages réglementaires nécessaires pour une mise sur le marché dans les cinq ans à venir. En parallèle, la spin off devrait renforcer ses effectifs en recrutant aussi bien des profils de la Medtech que des data scientist de haut niveau.
Plus de 15 ans de recherche et une technologie désormais accessible au monde clinique et économique, tant en prix qu’en connaissances, ont contribué au développement d’une solution qui se veut unique. « Nous sommes les seuls au monde à proposer et développer ces échographies chez l’homme et c’est grâce à l’écosystème ultrasonore français, à ses compétences et ses technologies », conclut le PDG.