Après la pause estivale, où l’actualité économique se fait calme et les annonces fracassantes plus rares dans la French Tech, pas de répit pour les startups françaises pour cette rentrée. En effet, certaines d’entre elles se sont envolées pour Berlin, berceau de l’IFA, le plus grand salon professionnel de l’électronique grand public et de l’électroménager en Europe.

Dans l’ombre du CES de Las Vegas, qui aiguise l’appétit des jeunes pousses en quête du rêve américain, et de VivaTech, le salon tech parisien qui ne cesse de monter en puissance au fil des éditions, l’IFA de Berlin reste néanmoins une destination de choix pour permettre à des startups de tirer leur épingle du jeu. En effet, c’est l’opportunité pour elles de séduire des clients et de remplir leur carnet de commandes. Certes, l’impact n’est peut-être pas aussi puissant qu’un CES, où un accord avec un partenaire ou un investisseur américain peut faire basculer le destin d’une pépite en devenir, mais l’IFA demeure une valeur sûre pour être sous le feu des projecteurs, ne serait-ce que pour bénéficier d’une exposition médiatique.

Au parc des expositions de Berlin, le Messe, les startups sont ainsi mises en valeur au travers du ShowStoppers, sorte de warm-up du salon qui permet à quelques heureux élus d’exposer leurs produits en avant-première. D’une certaine manière, c’est le pendant européen du CES Unveiled, qui fait figure de mise en bouche avant l’ouverture du méga-salon américain. A Berlin, les startups tricolores Withings, qui a dévoilé deux nouvelles montres connectées, et Unistellar, spécialiste des télescopes intelligents, étaient notamment de la partie. A noter que le spécialiste de la santé connectée est le seul membre du French Tech 120 présent à l’IFA.

Une trentaine de startups tricolores présentes à l’IFA

Durant le salon allemand, ces deux entreprises bénéficieront de leur propre stand dans les halls dédiés à leur thématique. Mais de nombreuses jeunes pousses seront réunies dans un seul et même hall dans une zone baptisée «IFA Next». Celle-ci vise à réunir plus de 500 startups du monde entier pour offrir aux visiteurs un aperçu complet des innovations émergeantes et des pépites mondiales prometteuses. Parmi elles, il y aura près d’une trentaine de startups françaises, comme Attitud, Energysquare, Lizia ou encore Y-Brush. A titre de comparaison, plus de 200 jeunes pousses de la French Tech avaient fait le déplacement pour le CES de Las Vegas en début d’année.

A Berlin, la délégation tricolore est menée par Business France, l’agence gouvernementale qui œuvre pour le développement des entreprises françaises à l’international. A l’IFA, l’appui de cette dernière ne sera pas de trop pour aider les jeunes pousses à se distinguer au sein d’une jungle de startups particulièrement dense.

A ce niveau, la concurrence est encore plus rude cette année, puisque de nombreuses entreprises asiatiques, qui ne pouvaient pas se déplacer ces dernières années en raison des restrictions engendrées par la pandémie de Covid-19, sont de retour à Berlin pour cette édition 2023. Si l’IFA n’apporte pas la réussite escomptée aux jeunes pousses tricolores, elles auront cependant d’autres opportunités de briller sur des salons, notamment au Web Summit de Lisbonne en novembre pour accroître leur rayonnement européen, ou évidemment au CES de Las Vegas en janvier prochain pour prendre une nouvelle dimension.