L’immense majorité (83 %) des grandes entreprises considèrent que l’innovation ouverte ou open innovation contribue à la réduction de leur impact environnemental. Les trois quarts (75 %) d’entre elles déclarent que l’open innovation est indispensable pour relever les défis majeurs qu’elles rencontrent actuellement. Et une proportion quasi-équivalente (71 %) des grandes entreprises prévoient même d’accroître leurs investissements en matière d’open innovation au cours des deux prochaines années, d’après le dernier rapport du Capgemini Research Institute.
Les concepts " d’entreprise étendue " ou " d’organisation exponentielle " ont pris une place prépondérante dans la transformation des entreprises dont la valeur est principalement tirée par les transformations digitales. Ils sont en train de s’étendre à l’économie industrielle et des services, au sens large et contribue à une redéfinition de fond en comble de ce qu’est l’entreprise. Le prix Nobel d’économie Ronald Coase a posé à la fin des années 1930 une définition de l’entreprise qui a structuré notre vision des chaînes de valeurs, celle d’être un faisceau de contrats, permettant le partage de l’information. Cette approche ne suffit plus. Dans des chaînes de valeur digitale, les compétences et les usages comptent autant que les contrats et le partage d’information doit franchir les lignes qui sont naturellement dessinées par le droit des sociétés et du travail.
L’innovation ouverte est là pour construire des ponts qui permettent de restituer l’entreprise dans toutes les opportunités de valeur qui se présentent à elle.
Selon les grandes entreprises interrogées, elle permet d’améliorer l’agilité et l’adaptabilité des employés (62 %) et donc l’efficacité opérationnelle (60 %) et elle permet d’accroître la vitesse d’innovation (55 %) tout en soutenant la croissance du chiffre d’affaires. Sujet désormais majeur, elle aide également les entreprises à accélérer leur transition en matière de développement durable, 63 % d’entre elles citant l’amélioration des indicateurs environnementaux comme résultat de leurs initiatives d’open innovation.
L’open innovation est là pour faire gagner du temps à l’entreprise dans la conduite de ses transformations. Le rapport témoigne à ce titre de l’attractivité de l’Europe en matière d’innovation. Trois villes européennes figurent ainsi parmi les cinq premières places où les entreprises envisagent le plus d’investir dans des laboratoires en la matière. Paris en particulier se distingue puisqu’elle devrait devenir la troisième ville au rang mondial d’ici deux ans et dépasser ainsi San Francisco. Grâce à la qualité de vie et à l’infrastructure urbaine qu’elle offre et à une capacité toute française à diffuser la technologie, récemment reconnue aussi par le magazine The Economist, Paris devient une capitale de l’innovation de transfert et un catalyseur mondial.
Nul doute que les Jeux Olympiques seront un accélérateur puissant, par la visibilité et les connexions qu’ils offrent.