La pépinière 4.0 développée par la startup du Doubs depuis 2019 contribue à réduire l’impact environnemental des cultures et à œuvrer pour qu’elles résistent au climat de demain. Ce projet de l’agritech a été retenu pour être l’un des cinq projets français présentés à l’ONU le 18 juillet dernier, à New-York.
Sans eau ou presque, sans pesticide et installer au plus près des besoins pour réduire le transport des plants, les fermes verticales imaginées par la startup Farm3 à Besançon répondent aux problématiques des professionnels du végétal : qu’ils évoluent dans l’agriculture, la viticulture, l’horticulture mais aussi la pharmaceutique ou encore la cosmétique. " Nous produisons de plus en plus loin, obligeant à rendre les plantes plus résistantes au transport. Nous cherchons à produire la plante le plus près possible pour conserver ses qualités nutritives et réduire l’empreinte carbone du transport ", explique Romain Schmitt, CEO de Farm3.
Dans ses pépinières verticales, centre de phénotypage, la jeune pousse travaille à ce que les productions soient également à l’épreuve des aléas climatiques en agissant sur la température, l’humidité, la luminosité, les stimulants ou les facteurs stressants. " Nous corrélons un environnement de croissance à la physiologie de la plante. Nous travaillons par exemple sur des plants de fraises pour augmenter les rendements et conserver la production en France. ".
De Besançon à New-York
En parallèle d’une levée de fonds de 500.000 euros réalisée en 2020, Farm3, accompagnée par l’accélérateur PMT Propulseur, a bénéficié du soutien du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, de BPI dans le cadre de France 2030 mais s’est également illustrée au concours national I-NOV. Autant de facteurs qui ont permis à Farm3 d’être sélectionnée parmi 90 projets pour représenter la mobilisation de la France au forum politique du développement durable de l’ONU. Farm3 faisait ainsi partie des cinq projets phare retenus par la Commission 2030 de l'Institut Open diplomacy.
Romain Schmitt a ainsi représenté la France au registre des industries innovantes à New-York le 18 juillet dernier. " J’ai fait 16 heures d’avion pour parler 2 minutes 30 devant plusieurs ministres en charge du développement durable ", sourit le dirigeant avant de compléter : " Les éléments ont été repris dans un document accessible à toutes les nations. ". Fier d’avoir mis en lumière le travail des équipes " qui se démènent pour faire quelque chose qui ait du sens ", il se réjouit d’avoir représenté la France devant des représentants de l’ONU et d’autres nations. " Certains semblaient déprimés car les objectifs fixés se font attendre mais les projets innovants comme le notre se sont avérés porteurs d’espoir. ". Pour structurer son équipe et passer de trois centres de phénotypage à huit, Farm3 prévoit de lever quatre millions d’euros d’ici la fin d’année 2023.