“Il manque encore 50% des technologies pour arriver au zéro carbone, annonce Paul Midy, député de Paris-Saclay, qui était présent à la cérémonie de remise des prix. Nous avons autant besoin d’être souverains sur ces futures technologies que de créer de l’emploi. Or, dans les deux cas, nous avons besoin des jeunes entreprises et de mobiliser tout l’écosystème de l’innovation.” Et c’est pourquoi le jury du Prix Next Innov a étudié plus de 600 candidatures avant d’annoncer les lauréats de son concours.
En plus d’un plan média sur Maddyness et d’une valorisation auprès de l’ensemble du réseau Banque Populaire, les lauréats des trois prix recevront respectivement une dotation de 10.000 euros, 5.000 euros, et 4.000 euros. Le deuxième bénéficiera de dix heures de coaching par Seventure Partners, et le troisième pourra réaliser un Diagnostic Croissance par Bpifrance.
“La nouveauté cette année est d’avoir ouvert le Prix aux régions, se félicite Virginie Normand, Directrice des Marchés Spécialisés Banque Populaire, Il n’y a qu’avec une politique territoriale forte que nous pouvons faire vivre l’innovation.” La Banque Populaire a ainsi réalisé 1,5 milliard d’euros d’investissements sur plus de 5.500 dossiers depuis la création du Prix. Une longévité et une proactivité que souligne Louis Fleuret, Directeur adjoint de la French Tech, lui aussi présent à cette remise des prix: “Nous devons renforcer l’attractivité de notre écosystème sur tout le territoire pour développer des outils technologiques français utilisables dans nos administrations et nos entreprises.”
Goshaba, le Premier Prix pour la startup qui met en lumière les softskills
Le premier prix est décerné à Goshaba, la solution qui facilite les processus de recrutement des entreprises en évaluant les soft skills des candidats grâce aux sciences et aux jeux vidéo. “Nous aidons nos partenaires à évaluer la pertinence d’une personne dans un poste”, déclare Djamil Kemal, cofondateur et CEO de Goshaba. Avant d’ajouter : “Notre ambition est de transformer la société pour que l’intelligence artificielle ne soit pas un danger mais une opportunité qui permettra aux candidats d’accéder à des postes faits pour eux.”
Lattice Medical, le Deuxième Prix pour sa solution de chirurgie reconstructrice
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent en France et représente la première cause de décès par cancer chez la femme. On dénombre chaque année en France 49.000 nouveaux cas et 20.000 femmes subissent une mastectomie à la suite d'un cancer du sein. Ce sont 5.000 à 7.000 patientes qui se font reconstruire le sein après une mastectomie. “Nous voulons proposer des solutions de reconstruction naturelle des tissus après une ablation du sein, explique Julien Payen, cofondateur et CEO de Lattice Medical. Nous travaillons pour cela avec le CHU de Lille pour développer un implant bioabsorbable imprimé en 3D.”
Deki, un Troisième Prix pour repenser la logistique urbaine
“Aujourd’hui, il y a plus de chauffeurs routiers que d’agriculteurs, annonce Beatrice Leduby, CEO de Deki. Ils sont 400.000 et nous devons prendre soin d’eux.” Pour cela, la startup a développé un logiciel qui aide les entreprises à décarboner leur flotte de véhicules afin de limiter l’impact environnemental du transport urbain.
Vortex, lauréat de la Mention Impact
Parce que la préservation et l’entretien des réseaux hydrauliques est primordiale, la startup Vortex a développé un système de surveillance des cours d'eau en temps réel. “Les cours d’eau sont un enjeu capital dans les prochaines années à cause de la sécheresse, précise Jean-Christophe Poisson, cofondateur et CTO de Vortex. Il ne faut pas les laisser sans surveillance et sans protection.”
Peftrust, grand gagnant de la Mention Internationalisation
L’industrie textile représente 1,7 million de tonnes de CO2 émises annuellement, soit 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). “Nous avons développé une plateforme SaaS qui s’adresse aux marques de vêtements pour les aider à calculer leur empreinte carbone”, résume Laurent Bocahut, cofondateur et CEO de Peftrust. Une nouvelle nécessité pour les marques qui devront dorénavant afficher l’empreinte environnementale sur les étiquettes de leurs vêtements, selon l’article 2 de la nouvelle loi “Climat et Résilience”.
Et Welii, le champion plébiscité par le public
Lauréat de la mention spéciale Vote du Public, Welii a su séduire grâce à sa solution SaaS qui permet aux entreprises de contrôler leurs dépenses. “Nous aidons les entreprises à reprendre le contrôle de leurs dépenses, surtout vis-à-vis de leurs fournisseurs”, détaille Vincent Coste, cofondateur et CEO de Welii. La startup analyse ainsi les données de ses clients pour les aider à choisir les meilleurs logiciels en fonction de leurs besoins.