Pour mettre au point cet outil, la société de conseil en stratégie de données et en intelligence artificielle (IA), qui aide les entreprises à tirer parti de leurs données pour optimiser leur performance et leur prise de décision, à utiliser des algorithmes d'IA les plus avancés (OCR - reconnaissance de caractères, analyse sémantique, reconnaissance visuelle, ...). Une nouvelle version devrait voir le jour toutes les deux semaines.
Un observatoire des questions sur le climat en préparation
"En quelques semaines, la machine a déjà été interrogée 6.500 fois. Ça permet de comprendre ce que les utilisateurs recherchent ; de vérifier leur degré de satisfaction ; d’identifier les sujets sur lesquels ils essayent de piéger l’IA ; d’imaginer les versions futures avec de nouvelles fonctionnalités notamment l’intégration des notes de bas de page des rapports du Giec ou encore de fournir une interprétation française des réponses qui sont aujourd’hui générées en anglais. Cette outil devrait d’ailleurs conduire - à la demande des experts du GIEC - à la réalisation d’un observatoire des questions sur le climat", explique Théo Alves Da Costa, responsable de l’unité Transition Écologique chez Ekimetrics, coordinateur du Lab R&D qui a travaillé sur Climate Q&A.
Si Climate Q&A rencontre un tel succès, c’est qu’en plus d’apporter une contribution concrète au partage des connaissances et de la science pour le grand public, l’outil - qui a vocation à rester open source et gratuit - , facilite le travail de bon nombre de professions. "Les journalistes évidemment, mais également les animateurs de la fresque du climat ou encore les experts ESG", énumère Théo Alves Da Costa.
L’outil utile pour les ESG manager et les investisseurs
Analyste ESG, chargé de reporting RSE pour une entreprise, Impact ou ESG Manager pour un fonds d’investissement, nombreux sont les experts du responsable et du durable qui, grâce à Climate Q&A, vont améliorer leur productivité et faciliter leur prise de décision en accédant plus rapidement à la donnée.
"L’outil permet de poser une question super précise et d’obtenir une réponse qui l’est tout autant sur plus de 10.000 pages de rapport. C’est, par exemple, utile pour juger d’une innovation, de sa pertinence et de son importance face aux enjeux. Prenons l’exemple d’une startup qui dit faire de la captation carbone, de la mobilité partagée ou encore de la sensibilisation auprès des influenceurs pour qu’ils parlent du changement climatique. L’investisseur, le fonds ou plus particulièrement l’ESG manager peut alors formuler une question sur la pertinence de mener cette action, son impact à la lumière des constats dressés par le Giec. Il peut par ailleurs demander les éléments sur lesquels il faut être vigilants en termes de captation carbone. L’utilisation de Climate Q&A permettra déjà de savoir si cette innovation est valide et désirable d’un point de vue scientifique. Pour identifier les startups qui répondent véritablement à un besoin en termes de lutte contre le changement, le fonds ou l’investisseur peut tout simplement demander à Climate Q&A de hiérarchiser les sujets selon leur degré de priorité" détaille Théo Alves Da Costa.
Confortées par le succès rencontré par Climate Q&A, les équipes d’Ekimetrics réfléchissent à une offre de spin off de l’outil personnalisable en fonction des obsessions. "On se pose beaucoup de questions, notamment sur la décarbonation du secteur maritime, mais aussi sur la décarbonation au sens large parce qu’il y a énormément de littérature sur ce sujet. Un des grands problèmes, c’est celui de l’adressage aux PME, le cœur économique du monde entier au sens où il y en a beaucoup plus que des grands groupes et toutes se posent la question de la décarbonation de leur activité. Qu’est ce qui faut faire ? Pourquoi et comment ? Sur la même technologie que celle de Climate Q&A, on pose actuellement les premières briques d’un outil parallèle dédié à la décarbonation qui pourrait devenir le copilote des entreprises", divulgue Théo Alves Da Costa.