Ce fonds se positionnera comme "investisseur minoritaire" dans des tours de financement "allant de l'amorçage à la série C, avec des tickets d'entrée pour ISAI allant de 500 000 euros à 5 millions d'euros", indique Bouygues dans un communiqué.
Alors que l'investissement dans les startups a tendance à ralentir sous l'effet de l'inflation et de la hausse des taux notamment, ce véhicule aura pour objectif "d'être acteur de la transformation des métiers grâce à l'intégration de nouvelles technologies et de nouveaux modèles économiques" et de "favoriser l'émergence des meilleures solutions" notamment pour réduire l'impact environnemental de la construction et ses émissions de CO2.
Les innovations technologiques permettant une réduction des émissions de CO2, notamment dans le secteur de la décarbonation du béton, mais aussi dans le domaine énergétique, sont très souvent portées par des startups qui ont du mal à se développer par manque de capitaux.
Bouygues vise un portefeuille de "15 à 20 startups à horizon cinq ans" et cible "en priorité l'Europe et les Etats-Unis". Le fonds est géré par ISAI Gestion, un pionnier de l'investissement dans la French tech co-fondé en 2009 par des entrepreneurs comme Pierre Kosciusco-Morizet, Geoffroy Roux de Bézieux et Stephane Treppoz.
Devant les difficultés du secteur cimentier en particulier à se décarboner rapidement, l'Association mondiale du ciment et du béton (GCCA) basée à Londres, qui regroupe 80% de l'industrie mondiale (hors Chine), a lancé récemment un appel auprès des startups du monde entier pour aider le béton à réduire ses émissions, dans l'espoir d'arriver à un béton "net zéro" en 2050 pour honorer les engagements pris après l'accord de Paris sur le climat (COP21).