Amis d’origine lyonnaise, Thomas Gounot et Arthur Rocle sont passionnés par le sport outdoor, et notamment le ski, la randonnée en raquettes et le surf. Comme de nombreux passionnés, ils renouvellent leurs équipements de ski chaque année. Pour eux, la seconde main devient une évidence et apporte une solution économique au renouvellement des équipements sportifs.
Une idée qui naît lors d’un événement étudiant
L’idée de Campsider est née d’une expérience des 2 fondateurs, à l’époque de leurs études supérieures. Leur école propose chaque année des " bourses de ski ", proposant du matériel moins cher aux étudiants.
" Et à cause du Covid en 2020, les ventes n'avaient pas pu se faire en physique. Nous avons donc créé une plateforme pour rendre possible la bourse du ski : Campsider " raconte Thomas Gounot.
Par la suite, cette initiative fructueuse commence à référencer plusieurs magasins d’équipements, puis des particuliers, comme les étudiants qui peuvent alors revendre leurs affaires.
Aujourd’hui, la plateforme Campsider référence " 60 % de vendeurs particuliers, 30 % de vendeurs professionnels et les 10 % restants viennent de marques " explique Thomas Gounot. En effet, Campsider a noué des partenariats avec des marques comme Lafuma ou Technica, qui s’adresse à cette communauté grandissante, en proposant des produits de seconde main.
Une verticale sport délaissée par les autres acteurs
Avec un marché de l’occasion qui se verticalise depuis dix ans, à l’image de BackMarket ou Vestiaire Collective, Thomas Gounot prend conscience que le secteur du sport est un terrain de jeu encore inexploité sur ce segment.
C’est en mars 2021 que Campsider décide d'élargir son offre “à tous les sports outdoor. Nous avons plus de 200 catégories de sport sur le site, et une centaine de filtres techniques " dévoile Thomas Gounot.
Cette audace a porté ses fruits. En 2022, la jeune pousse a triplé son chiffre d’affaires par rapport à l’année précédente. Au cours de l’hiver 2022-2023, plus de 20 000 produits de ski ont été déposés sur la plateforme. Pendant l’été, l’offre de Campsider s’adapte, avec plus de ventes de vélos où 3 000 articles sont présents sur le site, produit qui se prête bien à la seconde main. " Nous allons aussi bientôt proposer le secteur du surf du kitesurf " déclare Thomas Gounot.
Une communauté Outdoor
" Notre objectif est de créer une communauté du sport outdoor " affirme Thomas Gounot. Pour y parvenir, le cofondateur de Campsider précise son ambition : " le sport fonctionne par la preuve sociale. Il faut attacher l’entreprise à des institutions, des grands sportifs et des marques ". Une stratégie qui a porté ses fruits dans le cas de Nike, pour bâtir sa réputation et être le géant du sportswear que le monde entier connaît aujourd’hui.
Pour entamer cette démarche, Campsider a noué un partenariat avec l’ESF pour l’hiver 2023 La plateforme de seconde main s’est aussi associée à la skieuse Tessa Worley ou le trailer Mathieu Blanchard. Pour parfaire la construction de cette identité de marque, " nous avons développé une messagerie interne sur la plateforme qui permet aux utilisateurs de discuter entre eux. Que ce soit pour échanger à propos des produits, mais aussi des expériences qu’ils préparent " dévoile Thomas Gounot.
Une application mobile et un marché européen en devenir
Dans les prochains mois, plusieurs chantiers sont au programme de l’équipe Campsider. Tout d’abord, une application mobile, usage pratique et indispensable pour le marché de la seconde main.
Puis, alors que Campsider consolide sa position en France, l’idée d’ouvrir à d’autres pays voisins fait son chemin. " Nous voudrions nous ouvrir à des pays frontaliers comme l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne qui sont des gros marchés du sport en Europe ".
L’objectif ? Ouvrir ces 3 pays d’ici septembre 2023, avec comme enjeu principal, de trouver des revendeurs locaux, qui respectent les critères de Campsider.