Ce n’est pas anodin si l'agglomération de Paris-Saclay a été labellisée “Capitale de la French Tech” début février 2023.
Depuis 2006, un grand projet de cluster réunissant des compétences scientifiques et technologiques a été lancé dans cette région au sud de Paris si bien que le plateau de Saclay est qualifié de nouvelle Silicon Valley. Créée en 2014 à travers l’initiative publique “Programme Investissements d’Avenir” et dotée d’une enveloppe de 79 millions d’euros sur 10 ans, la SATT vise à terme le regroupement de 20 à 25 % de la recherche scientifique française pour ériger un pôle d’excellence à dimension internationale.
Un showroom pour valoriser le territoire
À Paris-Saclay, les premières implantations d'organismes de recherche datent de l'après-guerre. Les ressources en matière grise ne manquent pas mais il s'agit pour la SATT d'aider le monde académique à s’imposer sur l’arène économique. Pour cela, elle a par exemple lancé en janvier son premier showroom mutualisé au Playground Paris-Saclay à Palaiseau en partenariat avec l’incubateur IncubAlliance Paris-Saclay, le Génopole d'Evry mais aussi l'établissement public d'aménagement (EPA) de Paris-Saclay, l'Institut Polytechnique de Paris, l'Université Paris-Saclay et la French Tech Paris-Saclay.
" Notre showroom sert à faire découvrir à plusieurs délégations nationales et internationales notre incubateur de startups inauguré il y a un an, explique Natalia Buryka, animatrice du showroom en charge des visites. Au-delà de la fonction de vitrine, le showroom est aussi un moyen de faire découvrir l'histoire de Paris-Saclay ; c’est un outil de marketing territorial à part entière permettant de démontrer que notre écosystème ne vient pas de nulle part. ".
Des startups aux attentes très variées
Chaque année, les acteurs membres de la SATT (l'université Paris-Saclay, l'Institut Polytechnique de Paris, le CNRS et Bpifrance) investissent jusqu’à 450.000 euros dans chaque projet à fort potentiel industriel. Mais ces startups ne sont pas pour autant toutes sur le même créneau. " En réalité, une seule startup dans notre showroom a été effectivement encadrée par la SATT ", précise Natalia Buryka. " Peu importe si la startup a été incubée à Paris-Saclay ou à Polytechnique, la seule condition est qu'elle soit liée au territoire. ".
Sont présentées au total, 8 pépites, grandes comme petites, dans le domaine de l’industrie lourde et de la technologie de pointe mais également de la foodtech, de la beautytech ou encore de la cybersécurité. Les attentes sont donc multiples : les plus petits projets comme Maison M, qui conçoit des rouges à lèvres sur mesure et vegan, cherchent surtout à communiquer ; tandis que Gamma Pulse par exemple, qui a développé un système de décontamination de l’air à base de plasmas, vise essentiellement le réseautage et la levée de fonds. Pour d’autres, c’est aussi un moyen de répondre à leur problématique de recrutement de profils spécialisés, notamment en matière de deeptech. Et sur ce point, Paris-Saclay fait valoir l’important vivier de matière grise et d’étudiants-chercheurs dont il dispose.
" Notre SATT se donne pour mission d’animer son écosystème et devenir un relai de confiance à l’embranchement de divers intérêts, entre le monde de l’entrepreneuriat, de la recherche mais aussi de la finance ", résume Natalia Buryka. Tout ne se limite donc pas à la promotion de startups à fort potentiel. Le showroom en cours a déjà accueilli plus de 150 visiteurs depuis janvier pour mieux faire connaître l’écosystème de Paris-Saclay. L’objectif est de dépasser les 1.000 visiteurs les 6 prochains mois, histoire de montrer au monde que le plateau de Saclay au sud de Paris est en bonne voie de devenir une nouvelle Silicon Valley à la française.
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