En novembre, Neoplants dévoilait sa première plante biotechnologique, Neo P1, : " capable de nettoyer l’air ambiant aussi efficacement que 30 plantes d’intérieur standards et ainsi de réduire la pollution. ". Quatre mois plus tard, la société vient de se doter de son laboratoire de biologie synthétique végétale de 1200 m2. " Traditionnellement, les plantes d’intérieur sont des purificateurs d’air naturels et nous voulons améliorer leur capacité à décontaminer l’air des composés organiques volatils ", précise Lionel Mora, cofondateur de Neoplants. La société qui avait levé 13 millions d’euros lors de son dernier tour de financement au cours de l’été 2021, consacre " une partie significative de ces fonds à l’investissement dans ses nouveaux locaux. ".
Un petit institut de pointe pour aller vite sur le marché
L’objectif était en effet de créer : " un petit institut de pointe avec des équipements spécifiques nécessaires aux futures applications de biologie des plantes. ". Car, après quatre ans de recherche et développement, Neoplants veut aller vite. " Nous sommes une entreprise deeptech, il y a un risque technologique important aux yeux de nos investisseurs. Notre capacité à concrétiser rapidement nos projets est donc un gage de confiance pour eux ", indique Lionel Mora, qui souhaite livrer sur le marché un premier produit avec " une complexité technique rare ", en deux fois moins de temps que la moyenne.
Grâce à ce laboratoire, la société peut en effet amorcer la production de ses premières “lignes” de plantes. " Nous sommes capables de faire des cultures in-vitro, qui seront ensuite envoyées aux producteurs ", précise le dirigeant. Neoplants s’appuie en effet sur des partenaires de production, compétents pour faire pousser des plantes ornementales. " Nous leur livrons les " bébés plantes mères ", qu’ils sont capables de faire grandir et de multiplier ", poursuit Lionel Mora.
Livrer ses premières plantes cette année
La startup envisage ainsi d’ouvrir les précommandes courant 2023 et d’être capable de livrer ses premières plantes cette année. La société cible en priorité le marché américain, plus souple en matière de réglementation et de régulation. " Nous sommes sur de l’ingénierie génétique de pointe. Pour entrer sur un marché, nous devons répondre à un processus scientifique. Mais en Europe, il existe également une régulation politique, via le vote des Etats et de la commission européenne. C’est donc plus risqué pour une jeune entreprise comme la nôtre ", souligne Lionel Mora.
En parallèle, la société travaille sur une deuxième plante. " Notre objectif est de sortir un nouveau produit tous les 12 à 18 mois. ". Des plantes avec lesquelles Neoplants souhaite notamment se positionner sur un autre marché : celui du climat. " Nous souhaitons développer des technologies pour donner des fonctions vertueuses aux plantes et commencer à les appliquer pour répondre aux enjeux du dérèglement climatique. " .