" Nous poursuivons notre stratégie de financement des sociétés à fort caractère technologique, en BtoB. Nous menons les tours dès la phase de pré-amorçage et jusqu’à la série B ", indique Pauline Roux, partner au sein de la société de capital-risque française Elaia. Après avoir créé un troisième fonds doté de 150 millions d’euros en 2017, la société vient de lever le plus gros fonds de son histoire. Elaia a en effet réuni 200 millions d’euros auprès de BNP Paribas, Bpifrance, BRED, Banque Populaire, CNP Assurances, FEI, MGEN, SWEN Capital Partners, ainsi que plusieurs family offices ayant déjà soutenu d’autres générations de fonds et de nombreux entrepreneurs de la tech.
Des tickets allant de 1 à 15 millions d’euros
Grâce à cette enveloppe, Elaia envisage de soutenir jusqu’à 30 sociétés, via des tickets allant de 1 à 15 millions d’euros. Née il y a vingt ans, la société a, par le passé, soutenu des sociétés devenues des licornes ou des startups emblématiques. Parmi elles : la société de reciblage publicitaire Criteo, la licorne éditrice de marketplace, Mirakl, l’entreprise spécialisée dans l’insurtech, Shift Technology, ou encore la fintech iBanFirst.
Déjà bien implantée en Europe, Elaia veut désormais étendre sa présence à l’international. " Nous regardons notamment Israël, indique Pauline Roux. Notre vocation est de saisir les opportunités à l’étranger et de continuer à étendre notre zone géographique. ". D’autant que deux verticales intéressent particulièrement le fonds dans le domaine de la tech : la cybersécurité et les infrastructures IT. Deux thématiques : " très présentes dans l’écosystème entrepreneurial en Israël et portées par des entreprises ayant vocation à être internationales. " .
15 opérations déjà réalisées
Mais l’entreprise de capital-risque s’intéresse également au secteur des sciences de la vie numérique, de la fintech, de l’insurtech et de la transformation digitale. " Les entreprises qui nous intéressent sont celles qui développent des technologies complexes, qui détiennent la propriété intellectuelle de leur création, insiste la partner d’Elaia. Lorsque ce sont des entreprises ayant un fort intérêt, notre objectif est d’ailleurs de les accompagner dès leurs débuts, jusqu’en série B, et même parfois lors des stades suivants, pour compléter un tour de table. ". Dans le cadre de son quatrième fonds, Elaia a déjà réalisé une quinzaine d’opérations. Elle a notamment investi dans la société de cybersécurité HarfangLab, dans la plateforme pour courtiers Seyna, au sein du spécialiste des technologies médicales Lynxcare, ou encore pour soutenir la solution de plateformes e-commerce, Djust, ou l’expert des réseaux, NANO Corp.
Le contexte lui est, en effet, plutôt favorable. " Il y a de bonnes opportunités à saisir, les valorisations sont actuellement inférieures à ce que nous avons connu ces derniers mois, nous sommes bien positionnés ", estime Pauline Roux, qui réalise les deals aux côtés de 4 autres personnes. Au total, Elaia emploie 40 salariés.