Congestion routière, saturation des bus et des rames… Avant la pandémie, les français passaient, en moyenne, 6 heures et 55 minutes chaque semaine dans les transports. Les conséquences négatives sur la qualité de vie des citoyens ne sont plus à prouver et l’environnement n'est pas en reste. Depuis, en raison des changements d’habitudes entre autres liés à l’émergence du télétravail, cette donnée a très probablement changé.
Mais, aujourd’hui, pour faire évoluer l’offre de mobilité au plus près des attentes des utilisateurs, encore faut-il penser l’évolution sous le prisme de l’humain. C’est là toute la proposition de valeur de Wever.
Thomas Côte et Brice Eichwald se sont lancés en 2015 dans l’auto-partage en région PACA, mais à mesure qu’ils développent une expertise comportementale des usagers de transport et faute d’avoir trouvé un modèle économique porteur, ils changent finalement la proposition de valeur de leur startup. “En analysant le comportement des utilisateurs pour trouver la bonne manière de les inciter à opter pour du covoiturage, on a développé une expertise comportementale fine qui est matérialisée sur une plateforme numérique pour élaborer des plans de mobilité”, explique Thomas Côte.
L'utilisateur au coeur de la décision
Cette plateforme de mobilité participative, la startup la propose à tous les acteurs du territoire qui ont à cœur d’agir sur la mobilité. Grâce à elle, entreprises, collectivités ou encore opérateurs de transport peuvent désormais co-construire leur plan de mobilité avec les membres de leur communauté. “Pour mettre en place une stratégie efficace, ces acteurs ont besoin de comprendre comment les gens se déplacent et d’identifier les freins pour déployer les solutions personnalisées, conduire et fidéliser les changements de comportements pour piloter la mobilité. Tout ceci ne peut se faire sans un outil numérique qui valorise ces données. Wever est le cumul de ces trois propositions de valeur.” explique Thomas Côte.
Pour diagnostiquer les besoins, la startup révolutionne les études et engage les communautés d’usagers dans la durée. Avec son intelligence artificielle et son algorithme, elle accompagne le changement. “Nous proposons à des citoyens, des usagers d’opérateurs de transport ou des collaborateurs d’une entreprise de créer leur compte Wever et de compléter un profil. En moins de trois minutes, Wever collecte des données sur les modes de transport utilisés, la pénibilité ressentie, le temps de trajet, la fatigue, le coût, la difficulté de stationnement, ou encore le sentiment d’insécurité. La plateforme va assimiler ces informations et générer un tableau de bord mis à disposition du client acheteur dans lequel toutes ces données vont être immédiatement valorisées. Le tableau de bord proposera, en outre, des actions dimensionnées avec la création de solutions de transport alternatif ou le renforcement de solutions existantes."
La mesure de l’impact, star des KPI
La transition vers une mobilité décarbonée nécessite un changement de comportement des usagers et celui-ci passe avant tout par une prise de conscience de l'impact environnemental des déplacements. De plus, Wever va dans un deuxième temps fournir un coaching mobilité. “Wever accompagne l’utilisateur final dans son appropriation des changements mis en place par son entreprise, son club de foot, son opérateur de transport, mais aussi dans son propre changement de comportement afin de le faire évoluer vers des options plus durables, assure Thomas avant de poursuivre, la KPI ultime de Wever, c’est sa mesure de l’impact. Wever fournit des preuves, ce qui est relativement rare. L’interaction permanente de l’utilisateur permet une mise à jour régulière de la mobilité de ce dernier. Wever peut donc évaluer le gain en termes d’empreinte carbone, mais aussi le gain social et économique au fur et à mesure de l’évolution des plans de mobilité.”
Pour poursuivre son développement et conquérir une agglomération française sur trois d’ici à 2025, la startup a lancé une collecte sur la plateforme de financement participatif Sowefund. " La solution séduit. Wever signe avec beaucoup d’agglomérations, d’entreprises, d’opérateurs de transports en France et en Suisse. La startup a aujourd’hui davantage besoin de se faire connaître que de convaincre. Ces fonds nous permettront de renforcer la plateforme et sa scalabilité technique pour ensuite accélérer le déploiement en France et à l’international.”