La plupart des classements comme le Next40 ou le FW500 font la part belle à la croissance économique en fonction des fonds levés ou de l’évolution du chiffre d’affaires : " Mais n’y apparaissent pas celles qui sont par exemple autofinancées ou qui n’ont pas levé de fonds récemment, or ce qui intéresse les candidats et investisseurs, ce sont aussi toutes celles dont les effectifs se développent, preuve de bonne santé et de potentielle évolution intéressante ", souligne Thomas Bénard, CEO de Data Recrutement. Le cabinet de chasse par approche spécialisée de plus de 500 entreprises tech, a donc mis en place le Tech500, un classement basé sur la croissance de la masse salariale des startups et scale-ups.
2.533 participants
Pour l’édition 2022 par exemple, Ankorstore était ainsi arrivée en tête avec une croissance de 680 % de ses effectifs sur une année, alors que certaines licornes, pourtant avec des levées de fonds conséquentes, n’apparaissent même pas dans le classement. 2.533 entreprises avaient fait l’objet d’une étude, 500 avaient été mises à l’honneur sur les 25.000 entreprises sollicitées, soit par candidature, soit parce qu’elles avaient diffusé des offres d’emploi sur Linkedin et Welcome to the Jungle, qu’elles apparaissent dans d’autres classements ou qu’elles avaient levé des fonds en 2018, 2019, 2020, 2021.
9 entreprises récompensées
Cette année les candidatures sont ouvertes jusqu’au 31 décembre 2022 avec pour seule obligation d’avoir son siège social en France. Les résultats seront révélés le 1er février prochain, lors d’une cérémonie parrainée par Jonathan Anguelov, cofondateur et CSO de Aircall, Stéphane Priolet, CTO et CPO de ManoMano, Maya Noël, directrice générale de France Digitale, et à laquelle plusieurs fonds d’investissement comme Xange, Alven, Kerala, Via-id ou encore Wilco-startup participeront. Autre nouveauté de taille : 9 prix seront remis, 1 pour le grand vainqueur et 8 pour chacune des catégories créées cette année (Logiciel, Data, Santé, Finance, Marketing, Distribution, Services B2B, Transport).
Valoriser sa marque employeur
Toutes les candidatures sont vérifiées, parfois à l’aide de la déclaration sociale nominative (DSN). C’est l’occasion pour les startups et scale-ups de valoriser leur marque employeur, surtout que le classement se base sur la progression relative plutôt que absolue de leurs effectifs sur une année. "Une année particulière parce qu’après la période euphorique post-Covid, nous avons observé une baisse des embauches depuis cette été, en partie à cause de la hausse des taux d’intérêt, et des processus de recrutement plus longs, mais nous restons en valeur absolue au-dessus de 202O par exemple", constate Thomas Bénard.
La hausse des effectifs et des salaires
Data Recutement a d’ailleurs publié récemment une étude sur l’évolution des salaires dans les startups et scale-ups en France en 2022. Une forte augmentation de 8,23 % a été constatée, qui traduit la pénurie des profils, puisque " 10.000 emplois de développeurs manquent chaque année " mais aussi l’inflation actuelle. Autre enseignement intéressant : l’écart des salaires s’est réduit de 18 % à 14,2% en 2022, " un effet du télétravail selon nous, avec des packages parisiens qui peuvent tirer vers le haut les packages en province ". C’est d’ailleurs aussi l’intérêt de ce type de classement puisqu’il avait permis de mettre en lumière la croissance moyenne de 61 % des effectifs des startups et scale-ups entre mars 2021 et mars 2022, avec la création de près de 23.900 emplois.