17 octobre 2022
17 octobre 2022
Temps de lecture : 3 minutes
3 min
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Lettria, au service de l’analyse de texte, lève cinq millions d’euros

Créé en 2019, Lettria a débuté cette année la commercialisation de sa technologie de traitement du langage (NLP). Pour démocratiser ce concept et affiner son produit, la startup vient de lever cinq millions d’euros.
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L’analyse de texte n’est pas une innovation récente. " Cela existe depuis plus de 60 ans mais c'est une technologie de rupture reste encore méconnue et abstraite quant aux cas d’usage " reconnait Charles Borderie, co-fondateur de Lettria aux côtés de Marian Szczesniak et Victor Goguet. Avec leur plateforme d’intelligence artificielle no-code, les trois hommes ont mis leurs compétences, et celles de 15 experts en data-science, linguistique et développement logiciel, au service de la donnée non structurée et du traitement de texte.

" En interne, en externe, il y a du texte partout ! Des comptes-rendus, des notes, des avis en ligne… Mais comment on automatise ce que l’on faisait à la main pour analyser ces données pour ensuite prendre une décision sur la base des connaissances extraites ? " Vaste question. Lettria intervient alors pour créer une chaine de traitement, appuyée par
l’intelligence artificielle, qui va intégrer le texte, sous toutes ses formes, puis en élaborer un condensé en fonction des critères définis en amont par l’entreprise.

" Nos clients n’ont pas forcément besoin d’une solution spécifique dans un premier temps, et on ne peut pas produire une solution générique standard, mais ils peuvent éprouver l’analyse de sentiments, d’émotions, faire de la détection de thématiques ou d’évènements par exemple. Le texte devient un graphe de connaissance. " En autonomie sur sa plateforme ou à travers un catalogue de cas d’usages, Lettria se met au service des entreprises, comme c’est déjà le cas aux côtés de La Poste, Leroy Merlin ou le CHU d’Ile-de-France AP-HP.

Des fonds et une stratégie

Convaincue qu’il faut démocratiser l’usage de ce type d’outils au sein des entreprises, la jeune pousse veut ainsi mieux utiliser les compétences des datas scientist notamment en estompant les tâches ingrates et fastidieuses que Lettria peut gérer. " Les juristes seront les mieux placés pour analyser un contrat, ils ont les compétences attendues. Lettria participe que les experts métiers s’approprient l’outil pour une réallocation et une réoptimisation des ressources internes " indique Charles Borderie à titre d’exemple.

Après trois ans de Recherche et Développement, l’entrée au capital de Studio de Sia Partners en 2019, Lettria se veut prête puisque sa solution est commercialisée depuis quelques mois. " Nous avons compris le marché et nous allons accélérer sur la partie commerciale et marketing. " Pour ce faire, la startup finalise une levée de fonds en seed. Ce premier tour de table de cinq millions d’euros réunis Galion.exe, Jezby Ventures (le fonds d’Octave Klaba, fondateur d’OVH), et des business Angels. " Avec Galion, nous avons accès à un réseau d’entrepreneurs du monde du logiciel avec des connaissances. Jezby apporte ses synergies avec les cloud provider. Ce ne sont pas que des choix financiers car nos partenaires vont être prescripteurs et moteurs de la stratégie de Lettria. "

Avec les fonds réunis, la jeune pousse entend recruter dix nouveaux collaborateurs, principalement tournés vers le marketing et le commerce, mais aussi mettre en place une approche autonome de sa plateforme. " Cela impose une excellence et une maturité du produit " auxquelles les équipes s’affairent déjà tandis que la start-up se lance aussi à la conquête de l’international, les Etats-Unis en tête.

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