Alors qu’un contexte maussade continue de plomber la stabilité économique de la France, avec une inflation galopante et des taux d’intérêts qui ne cessent d’augmenter, la création d’une entreprise reste un eldorado qui fait vibrer les Français. En effet, le nombre de création d’entreprises continue de croître, à un rythme régulier : en 2021, ce chiffre augmentait de 17%.
Sumup s’est intéressée au sein d'une récente étude aux raisons qui poussaient les aspirants entrepreneurs à le devenir. La startup a ainsi conduit une enquête avec Censuswide en interrogeant près de 2.061 entrepreneurs en Europe en avril 2022, dont 505 en France.
L’entrepreneuriat, eldorado du rêve de la liberté
Sans surprise, être son propre patron est la raison numéro 1 poussant à devenir entrepreneur. Ainsi, 40 % des répondants ont jugé qu’il s’agissait là d’un aspect particulièrement intéressant de l’entrepreneuriat. Logiquement, on trouve lié à ce critère la flexibilité des heures de travail : 29 % des entrepreneurs sondés affirment que choisir librement ses heures de travail est un avantage indéniable lorsque l’on devient indépendant. Il est même considéré par une majorité des plus de 55 ans comme le point le plus agréable.
La flexibilité du lieu de travail, quant à elle, n’intervient qu’en cinquième position, du fait d’un décalage certain entre les générations. En effet, alors que les plus de 55 ans jugent majoritairement cet aspect important, il ne sont que 15 % pour les moins de 24 ans.
La tentation de mener après 55 ans la vie de famille et l’entrepreneuriat conjointement fait-elle rêver les entrepreneurs qui se lanceront dans l’aventure ? Il est vrai que la vie de startupper peut s’avérer très prenante. 20 % des entrepreneurs sondés considèrent d’ailleurs la gestion du temps comme le défi le plus important auquel ils ont dû faire face depuis la création de leur entreprise.
La satisfaction et l'autonomie financière dans le viseur des futurs entrepreneurs
Si les Français rêvent de liberté, il n’est pas moins vrai qu’ils recherchent un besoin d’accomplissement et de succès. En effet, voir son entreprise grandir apparaît comme une priorité pour 28% des entrepreneurs, et même pour 38 % des entrepreneurs dans le business depuis 11 à 20 ans. De plus, disposer d’une potentielle autonomie financière est, pour 23 % des chefs d’entreprise interrogés, un élément essentiel de l’entrepreneuriat.
C’est aussi cet élément financier qui constitue une difficulté pour se lancer dans certains secteurs. En matière d’investissement de départ, alors qu’un tiers des entrepreneurs du secteur de l’art et de la culture n’injectent pas plus de 9.999 euros, 40 % des entrepreneurs dans le secteur du juridique investissent entre 10.000 euros et 24.000 euros au démarrage. Le secteur de l’éducation est même celui où les investissements semblent être les plus lourds, puisque 33 % des chefs d’entreprise déclarent avoir injecté entre 25.000 euros et 49.999 euros.
À l’heure où les patrons sonnent la sonnette d’alarme sur leurs difficultés à recruter, ces chiffres devraient donc les intéresser quant aux possibilités d’évolutions des postes qu’ils proposent (intrapreneuriat, nouveaux projets, intéressements aux bénéfices, …). N’oublions pas que parmi les entrepreneurs français sondés, plus d’un tiers (36 %) travaillaient à plein temps au moment de la création. Les salariés deviendraient-ils des entrepreneurs en puissance ?