L’incubateur Télécom Paris, référence dans l’accompagnement de projets axés sur les technologies du numérique (Blockchain, cybersécurité, robotique, IA...) a fêté ses 20 ans en 2019. Un bel anniversaire qui se traduit par l’accompagnement de 30 projets par an, 500 entreprises créées, 5.000 emplois générés et une levée de fonds de 1 milliard d’euros depuis 2015.
Et durant ces vingt dernières années, nous pouvons dire que le paysage a eu le temps d’évoluer. Mais le besoin d’expertise sur l’entrepreneuriat, notamment pour les écoles et les établissements d’enseignement supérieur, reste fort. Avoir un incubateur dans son école permet de faire éclore les projets plus rapidement et engendre d’importantes interactions : " Cela permet d’apporter son expertise sur l’entrepreneuriat, les étudiants peuvent venir faire des stages dans les startups, et les startups de l’incubateur participent à la journée de l’innovation. Il y a un vrai partage de richesse ", détaille Marie-Anne Lebrec, directrice de projets Innovation et Entrepreneuriat de Télécom Paris.
Ce mardi 20 septembre, c’est un programme d’incubation flambant neuf qui est inauguré. Depuis le 7 juillet 2022, l’incubateur de Télécom Paris est à Station F. Un vrai tremplin et une plongée dans l’écosystème pour les nouveaux projets entrants. " Cela va permettre d’augmenter le nombre de projets et d’avoir un programme spécifique à station F ", explique Marie-Anne Lebrec.
Pendant 18 mois, une quinzaine de startups en phase d’amorçage (du pre-seed à la Série A), fondées ou co-fondées par des anciens étudiants de l’Institut Polytechnique vont être accompagnées sur des points clés : formations spécifiques, ateliers juridiques, marché, produit, design, communication et mise en réseau avec des fonds d’investissement et des organismes qui peuvent octroyer des subventions.
Un mélange de publics
Parmi les projets incubés, des projets dits " en amont ", d’entrepreneuriat d’étudiants avancés et d’enseignants chercheurs, accompagnés pour " débroussailler la fin du processus avant de se lancer. " Pour Marie-Anne Lebrec, cette démarche est bénéfique des deux côtés. " Il y en a 4 ou 5. Cela permet, pour eux, de mélanger les publics pour qu’il y ait plus d’échange et de synergie, mais aussi d’avoir des réponses concrètes à des questions pragmatiques. Pour nous, de proposer quelque chose qu’on ne pouvait pas proposer avant ". " Une des volontés de l’Institut Polytechnique est d’augmenter le nombre de spin-offs de laboratoire. Mais derrière, il faut donc bien préparer la structure d’accueil et l’accompagnement, qui est forcément spécifique à ce genre de projet ", ajoute-t-elle.
La cybersécurité : tendance actuelle 2022
Dans ce programme, nombre de projets tournent autour du web3, du metavers et de la data, mais le domaine qui arrive en tête de course n’est autre que la cybersécurité. " C’est la tendance actuelle, car il y a un vrai besoin. C’est un sujet porté au niveau gouvernemental, on veut avoir la souveraineté technologique et cela concerne le niveau national et européen ", précise la directrice de projets Innovation et Entrepreneuriat.
Le panel des startups déjà accueillies pour ce premier casting est riche et varié : santé, musique électronique, greentech, engagement sur les communautés, cybersécurité... Un échantillon prometteur.