29 juin 2022
29 juin 2022
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10 structures à connaître au moment de lancer une startup dans la FoodTech

Lancer une startup dans un domaine aussi réglementé que la FoodTech est un véritable défi. Peu à peu, des initiatives d’accompagnement émergent et l’écosystème du financement se structure. Tour d'horizon des principaux acteurs à même d’appuyer les entrepreneurs.
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Les structures d’accompagnement

Il aura fallu seulement un an à Hectar pour se tailler une place de choix au sein de l’écosystème FoodTech-AgriTech. À mi-chemin entre école et accélérateur, la structure mise sur trois piliers : l’économie – diversification des revenus et productions –, le social – préservation des équilibres de vie – et l’environnement – agriculture régénératrice. Le programme, soutenu par le dirigeant-fondateur du groupe Iliad, Xavier Niel, consiste en un accompagnement de trois mois, axé sur la gestion d’entreprise et la mise en relation. Des points d’étape sont régulièrement effectués pour attester que la bonne stratégie a été mise en place par le porteur de projet. Des infrastructures, telles qu’un espace de coworking, un laboratoire afin de réaliser des prototypes et un domaine agricole, sont à disposition des startups. À noter qu’un accès à l’incubateur de HEC Paris est aussi fourni.

Zesteur est un accélérateur de FoodTech et d’AgriTech, porté par l’EM Lyon, l’ISARA et le Village by CA. Imaginé pour favoriser le déploiement des startups avant leur série A, il entend "proposer un diagnostic à plusieurs voix" , qui possèdent des compétences et des réseaux en matière de structuration d’entreprise, d’opportunités commerciales mais aussi techniques et agricoles. Autre avantage de la structure : son double parcours. Les startups côtoient des PME et ETI du secteur, afin de leur apprendre à gagner en agilité. Les jeunes pousses peuvent, elles, mieux comprendre, s’insérer et collaborer avec les sociétés déjà implantées dans ce secteur. Et, même, vendre leur solution à ces acteurs traditionnels.

Créé en 2008 sous le nom d'Incubateur Agrapole, Foodshaker est l'incubateur de l'Isara, une école d'ingénieurs en agriculture et agroalimentaire. La structure s’est donné pour mission d’accompagner les porteurs de projet souhaitant créer une entreprise innovante dans le domaine de la FoodTech, "de la fourche à la fourchette". Ouvert à tout fondateur, quel que soit sa formation, son âge ou son expérience, le programme est complet puisque des thèmes aussi variés que la technique, le marketing et la finance sont abordés sur un an au minimum. Ce dernier donne accès à un accompagnement personnalisé de mentors, ainsi qu’à une halle technologique agroalimentaire afin de mettre son produit à l’épreuve. Situé à Lyon (Rhône), Foodshaker affirme aussi que les 62 projets accompagnés depuis sa création ont débouché sur la création de 40 entreprises et 247 emplois.

Se trouvant à Nantes (Loire-Atlantique), l’incubateur Valorial dispose d’un programme dédié à la FoodTech en plein cœur du pôle d’attractivité régional Atlanpole. L’accent y est mis sur l'agriculture et le végétal urbain. L’accompagnement comprend la validation du modèle économique, des conseils relatifs au management de l’innovation, à la technique et au financement, ainsi que la veille concurrentielle. Il court de l’idée jusqu’aux premiers mois après la création de l’entreprise. Une adhésion de plein droit à Valorial peut alors en découler pour rejoindre l’écosystème FoodTech et participer à de nombreux événements, salons et mises en réseau organisés sur le cluster. De quoi doper son développement.

La Ferme Digitale est une association composée d’environ 80 membres, qui ont pour but de promouvoir l'innovation et le numérique au service de l'agriculture et de l’alimentation. Elle constitue un point de contact précieux pour les porteurs de projets du secteur, du fait d’un regard transverse sur tout l’écosystème, de l’accompagnement au financement. L’un de ses co-fondateurs, Florian Breton, aussi fondateur de la plateforme de financement participatif MiiMOSA, nous disait début 2022 observer l’avènement d’"incubateurs privés, comme Technofounders, FuturAgro, les Villages by CA ou ShakeUpFactory". Et d’ajouter : "Beaucoup de structures ont aussi été créées dans les écoles, comme à AgroParisTech. Ce sont des bases solides pour accompagner l’accélération de l’early stage à la série A."

DigitalFoodLab est une structure un peu à part. Si elle ne constitue pas un accélérateur à proprement parler, elle reste un incontournable pour un porteur de projet dans le secteur de la FoodTech. C’est une agence spécialisée dans l’innovation en matière alimentaire, qui accompagne les startups sur des besoins très spécifiques : stratégie, marketing, outils numériques, etc. Elle dispose de chiffres régulièrement actualisés quant à la situation du secteur du point de vue macroéconomique, et joue un rôle social puisqu’elle organise des événements gratuits lors desquels des FoodTech se présentent et échangent entre elles.

Les fonds d’investissement

Demeter est une société de capital-investissement experte des transitions énergétique et écologique. Ses fonds investissent entre 1 et 30 millions d’euros afin d’accompagner les entreprises, notamment issues de la FoodTech, à tous les stades de leur développement. En France, elle dispose de bureaux à Paris, Lyon, Bordeaux, Grenoble et Metz. Elle a notamment accompagné la licorne Ÿnsect, spécialisée dans la production d’insectes pour l’alimentation. Demeter a réalisé quelque 200 investissements depuis sa création en 2005.

Créé en 2014, Capagro est un société de capital-risque de référence dans les secteurs de l’alimentation et l'agriculture. Il dispose de 124 millions d’euros sous gestion. À travers ses investissements, il soutient notamment les innovations permettant de nourrir durablement l’humanité et maximiser la création de valeur sur toute la chaîne agroalimentaire. Appuyé par des partenaires industriels, comme le groupe Avril ou Les Mousquetaires, il contribue à l’adoption des technologies numériques et innovantes par les acteurs traditionnels du secteur. L’équipe d’investissement de Capagro fait, en outre, état d’une riche expérience internationale. De quoi doper l’internationalisation des entreprises de son portefeuille.

Astanor Ventures a été créé en 2017 afin de soutenir les entreprises à impact issues du secteur agricole. Le fonds, qui gère quelque 264 millions d’euros, a soutenu des sociétés telles que La Ruche qui dit oui, Infarm et Ÿnsect. Ses investissements concernent aussi bien la biologie des plantes et le microbiome que la préparation des sols, la production, la consommation et la distribution alimentaire. L’ex-président-directeur général de Danone, Emmanuel Faber, a rejoint l’équipe d’investisseurs du fonds en octobre 2021. Il nous avait alors expliqué se retrouver dans les valeurs d’Astanor Ventures : "Sa vision, qui affirme que la technologie et la science ne doivent pas remplacer l’humain et le vivant mais les remettre au centre des pratiques alimentaires et agricoles, colle avec ce que j’ai fait par le passé."

Fondé en 2018, le fonds d’investissement Five Seasons Ventures s’intéresse au sujet de l’alimentation de demain. Une vaste thématique, qui recoupe aussi bien la problématique du circuit-court que les techniques agricoles innovantes ou l’alimentation animale. À la fois soutenu par le Fonds européen d’investissement, Nestlé, Fondo italiano d’investimento et Bpifrance, il a bouclé un fonds de seconde génération de 180 millions d’euros à l’automne 2021 pour financer des FoodTech en hypercroissance, privilégiant la proximité avec les consommateurs et en mesure de mesurer leur impact environnemental et social. Le fonds investit des tickets compris entre 3,5 et 4,5 millions d’euros. En France, il a déjà appuyé la société La Fourche, qui propose des produits bio en livraison à bas prix à ses adhérents.

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