L’actu 

Officiellement lancée en février 2021, la plateforme de GreenGo prend réellement forme dans l’esprit de ses fondateurs -  Guillaume Jouffre, Mathieu Ravard, Félix Mézière et Antoine Valtat - en octobre 2020, en pleine pandémie. Si le moment ne semble pas des plus propices pour créer une entreprise dans le tourisme, la startup s’en sort plutôt bien. En raison des confinements et du Covid-19, les Français cherchent davantage à redécouvrir la France et à prendre soin de leur environnement. La campagne Ulule menée par GreenGo en avril 2021 en atteste : 33 000 euros sont financés par 490 contributeurs qui acquièrent, en réalité, des bons d’achat. "On a senti que les valeurs de notre projet parlait aussi aux consommateurs" , confie Guillaume Jouffre. Les hébergeurs aussi répondent à l’appel. Si la société débute avec une cinquantaine de clients sur sa plateforme, elle en compte un millier aujourd’hui.

Forte de ces bons résultats, la société vient d’annoncer une augmentation de capital de 1,2 million d’euros réalisée via la plateforme de financement Lita.co (à hauteur de 550 000 euros) et des business angels. "Des investisseurs particuliers ont pu investir via Lita.co et nous avons volontairement choisi de mettre un ticket d’entrée à 100 euros, pour qu’il soit accessible à tous" , précise le co-fondateur. Avec cette augmentation de capital, GreenGo a déjà réalisé une acquisition en rachetant son homologue Vaovert. Une stratégie de croissance externe qui lui permet d’accroître son portefeuille d’hébergeurs. D’autres chantiers sont prévus comme agrandir sa base de clients, faire grandir sa marque et sa communauté, mais aussi améliorer son produit. Une application mobile est en cours de création. Le tout doit lui permettre d’atteindre 10 000 séjours réservés en 2023.

Le concept 

GreenGo fait partie de cette branche de startups qui misent sur un tourisme plus durable. Celle qui se qualifie d’alternative responsable et française à Airbnb, propose uniquement des hébergements soigneusement sélectionnés pour leur engagement sur sa plateforme, explique Guillaume Jouffre. "Nous sélectionnons uniquement des hébergeurs qui proposent des expériences qui respectent l’environnement. Ils doivent également signer notre charte."

L’évaluation - qui prend en compte une centaine de points - se fait sur la base d’informations déclaratives fournies par l’hébergeur. "Nous réalisons une vérification et nous leur demandons de signer une charte qui les engage dans une démarche de progrès." En contrepartie, GreenGo joue également ce jeu. Contrairement aux 18 % de commission pris par d’autres acteurs, la société annonce limiter la sienne à 10 % afin de rémunérer justement les deux parties. 

Mais la startup ambitionne d’aller encore plus loin sur cette notion d’impact. "Nous souhaitons proposer un accompagnement aux hébergeurs pour les aider à avancer sur leur empreinte environnementale, en généralisant la réalisation de leur bilan carbone et en les aidant dans leur transition" , développe l’entrepreneur. GreenGo pourrait alors leur suggérer des fournisseurs ou leur proposer des contenus pour les aider à faire des choix appropriés. La création de leur propre label n’est pas non plus exclu. Côté clients, la startup souhaite élargir son offre en intégrant à sa plateforme le transport afin de mettre en avant les différentes solutions existantes, leur impact carbone et leur coût financier.