Pépite France fédère 33 Pépite (Pôles Étudiants pour l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat) répartis sur tout le territoire français. Leur objectif ? Transmettre la culture entrepreneuriale et l’innovation dans l’enseignement supérieur, grâce à des actions de sensibilisation, de formation et d’accompagnement. En huit ans d’existence, plus de 22 000 Étudiants-Entrepreneurs ont été accompagnés par le réseau Pépite France.

Dans la chaleur de VivaTech, les candidats au Pitch Contest du concours Pépites des Pépite ont pu présenter leurs projets présélectionnés sur leurs nombres d’emplois créés, leurs chiffres d’affaires et le total de leur actif. Mais ils ont surtout été choisis pour l’impact social ou environnemental qu’ils poursuivent.

Et pour soutenir ces jeunes entrepreneurs engagés, un parrain emblématique, Jean Moreau, fondateur de Phénix et Président du Mouvement Impact France, s’est mobilisé aux côtés des institutions et grands groupes tels que Bpifrance Création, Banque Populaire, Engie, Docaposte, Sanofi, Schneider Electric, l’APEC et le CJD.

Nous faisons pour vous un tour d'horizon des 10 lauréats aux projets aussi variés que passionnants.

Avekapeti

Les étudiants ont souvent du mal à se nourrir sainement. Ancienne élève de Dauphine, Fati Mrani en sait quelque chose. C’est pourquoi elle a décidé de créer Avekapeti en 2016 : “Nous accompagnons des chefs talentueux qui veulent vivre de leur passion et créer leur activité”, explique-t-elle. Coachés par un ancien chef étoilé qui valide toutes leurs recettes, les plats sont ensuite mis en vente sur Avekapeti.com. La plateforme livre ensuite ses repas à domicile ou sur le lieu de travail grâce à des véhicules électriques pour limiter l’impact carbone. Pour le moment, le service n’est disponible que sur Paris et sa proche périphérie, “mais nous avons l’ambition de nous étendre en France et à l’international aussi”, assure Fati Mrani. Et pour les plus gourmands, vous pouvez retrouver le challenge Ma recette bien aimée avec le pâtissier étoilé Philippe Conticini au profit d’Action contre la faim.

Azuvia

60% des gaz à effet de serre sont dus à la vapeur d’eau. “Dans les études sur le réchauffement climatique, la place de l’eau n’est pas assez abordée, abonde Tristan Bauduin, cofondateur d’Azuvia. Pour reprendre les mots d’une célèbre hydrologue, je pose la question : est-ce que ce n’est pas le CO2 qui cache la forêt ?” En tant que fils et petit-fils de marin, Tristan Bauduin a décidé de monter sa startup spécialisée dans le traitement et la dépollution écologique des eaux et effluents liquides. Son dispositif baptisé SETEIA permet de lutter contre la pollution des eaux avec des plantes et des bactéries. L’objectif est de traiter la pollution des eaux à la source pour protéger la biodiversité. “Nous n’avons pas de solution miracle puisque le réchauffement climatique est un problème multi-factoriel. Mais nous apportons notre pierre à l’édifice pour protéger le vivant. Nous adaptons en ce moment notre technologie à l’industrie agroalimentaire pour aller encore plus loin”, dévoile le cofondateur.

Daan Tech

Mais qui est Bob ? Vous ne le connaissez peut-être pas, et pourtant, c'est déjà une star. Bob est un micro lave-vaisselle autonome développé par la startup Daan Tech. Bob consomme cinq fois moins d’eau qu’un lavage classique à la main et il est aussi fabriqué en plastique recyclé. Mais Damian Py, fondateur de Daan Tech, ne va pas s’arrêter en si bon chemin. “Nous allons lancer Joe, le petit frère de Bob. Joe est un micro-onde, four et four à vapeur qui fait la même taille que Bob renversé.” Sa particularité ? “Il est entièrement programmable via une application dédiée. Un collaborateur a même réussi à le transformer en yaourtière récemment !

Edusign

Éliminer le papier est une tâche ardue, mais éliminer le papier des administrations est une mission presque impossible. Et pourtant, la startup Edusign a permis d’économiser 750 000 feuilles de papier en 2021, soit l’équivalent de 60 millions de litres d’eau. Un défi parfaitement relevé grâce à leurs solutions numériques pour les feuilles de présence, les questionnaires et signatures électroniques de documents. Mais en 2022, Edusign va encore plus loin : “Nous allons sortir de nouveaux services intégrés à notre plateforme pour aider les établissements scolaires à suivre l’assiduité de leurs apprenants. Nous passons d’une logique de suivi à une logique de gestion”, raconte Evrenne Furlan, Key Account Manager. La startup qui compte 600 000 utilisateurs en France réfléchit déjà à son expansion à l’international.

Ezymob

La mobilité et l’accessibilité, c’est la base de tout, de la vie sociale et professionnelle”, affirme Robin Le Gal, cofondateur de la startup Ezymob qui facilite le déplacement des personnes en situation de handicap grâce à un algorithme d’intelligence artificielle. L’application mobile relaie ainsi les informations voyageurs, les infrastructures et les points d’intérêts pour guider les personnes en situation de handicap à chaque étape de leur voyage. Leur solution permet déjà d’augmenter l’accessibilité des transports en commun et des établissements recevant du public. “Nous réalisons en ce moment une levée de fonds de 700 000 euros qui se terminera probablement fin juillet. Ces nouveaux fonds nous serviront à recruter des profils plus seniors pour nous aider à segmenter notre marché et à structurer nos offres”, témoigne Robin Le Gal.

H’ability

Rendre la rééducation accessible à tous et partout, c’est la mission que s’est donnée H’ability. La startup redonne de l’autonomie à toutes les personnes qui en ont besoin en les accompagnant dans leurs parcours de soins. Elle utilise pour cela des exercices gamifiés en réalité virtuelle dans des environnements immersifs et interactifs. “Nous aurons au moins 15 expériences en réalité virtuelle pour la fin de l’année. Ces expériences contribuent à la rééducation des personnes atteintes d’AVC ou de la maladie de Parkinson par exemple”, détaille Marie-Odile McKeeney, cofondatrice de H’ability. Avant d’ajouter : “Nous cherchons maintenant des partenaires financiers pour nous aider à développer de nouvelles expériences. Nous sommes aussi à l’affût de toutes les nouvelles technologies qui rendront nos services plus accessibles.

Marmelade

Nous réduisons de 75% l’immobilisation des professionnels qui souhaitent valider leur formation dans le BTP et la logistique”, lance Clément Rouch, CEO de Marmelade. Comment ? Grâce à une plateforme online et une application mobile, la startup propose une formation théorique sur mobile et un volet pratique en présentiel pour conjuguer pédagogie active et suivi individuel. Et la startup ne manque pas d’ambition : “Nous venons pour révolutionner l’univers des formations certifiantes. Et pour cela, nous ouvrons de nouveaux locaux de 1000m2 pour prendre en main les formations CACES”, assène Clément Rouch. Alors qu’elles ont formé plus de 5 000 personnes, les équipes de Marmelade (une trentaine de collaborateurs) envisagent déjà de s’étendre à l’international.

Newcy

On en avait marre de voir tous ces gobelets en plastique jetés par terre”, s’exclame Caroline Bettan, fondatrice et CEO de Newcy. Pour endiguer le phénomène, la startup propose une solution clé en main qui remplace les gobelets jetables par des gobelets réutilisables. Après usage, ils sont collectés et lavés dans une entreprise adaptée pour être ensuite remis à disposition. Consciente que le problème ne se limite pas qu’à la France, Caroline Bettan et ses équipes envisagent une nouvelle levée de fonds en 2023 pour s’internationaliser dans les pays frontaliers. L’objectif restera le même, maximiser l’impact environnemental et l’impact social en travaillant exclusivement avec des entreprises adaptées. “Alors arrêtons le jetable et passons au réutilisable !”. Le message de Newcy est passé.

Omni

Je suis en fauteuil depuis que j’ai quatre ans et je peux vous dire qu’il y a beaucoup de personnes qui ne sortent pas de chez elles, de peur d’être stigmatisées. Retrouver de la mobilité, c’est retrouver un certain goût pour la vie”, raconte Charlotte Alaux, cofondatrice d’Omni. La startup favorise l’autonomie des personnes à mobilité réduite grâce à sa solution baptisée GlobeTrotter : une fixation qui permet d’utiliser les trottinettes électriques en fauteuil roulant. Les trottinettes grand public permettent en effet de motoriser n’importe quel type de fauteuil roulant avec une autonomie de 20 à 60 km. Cette solution est aussi trois fois moins chère que les alternatives existantes. Et depuis son lancement en avril 2021, 600 personnes ont déjà adopté le GlobeTrotter. “Mon objectif est d’inclure les personnes à mobilité réduite dans toutes les innovations à venir. Nous voulons révolutionner la mobilité en fauteuil en proposant des solutions qui sortent du médical”, témoigne Charlotte Alaux.

Sysark

Comment aider toutes les personnes qui travaillent avec des matériaux dangereux, comme des déchets nucléaires par exemple ? C’est la question que s’est posé Guénolé Mathias-Laot, CEO de Sysark. La startup conçoit, fabrique et commercialise les robots " Sysark Inside " qui servent à la préparation des médicaments radioactifs sous contrôle d’une Intelligence Artificielle. L’objectif est de libérer les soignants des tâches les plus irradiantes à l’hôpital tout en augmentant la productivité des préparateurs et le nombre de patients pris en charge. Et le succès est au rendez-vous : “Nous avons déjà atteint notre objectif de vente annuel en juin”, déclare Guénolé Mathias-Laot. “Nous développons maintenant une série d’accessoires pour étoffer les actions de nos robots et les aider à produire de nouveaux médicaments.” Et l’avenir s’annonce chargé entre la structuration du réseau de distributeurs en Europe et une levée de fonds de 2,5 millions d’euros prévue pour cet automne.

Maddyness, partenaire média de Pépite France.